Partie de chasse, ou quand la force court dans tes veines [Sad Love]

Un calme presque anormal régnait en ce lieu tranquille. Une légère brise venait faire bouger les brins d’herbe et les branches des arbres. Une biche se trouvait là, en train de se nourrir. Elle mangeait sans trace d’inquiétude. Cela ne dura pas longtemps. Une louve noire posa sa patte à cet endroit. Elle voulait chasser et ce territoire était idéal pour cela. Elle n’y était jamais venue, mais elle savait qu’il n’y avait pas beaucoup de risques qu’elle soit déçue.

Le vent vint lui amener la douce odeur de sa proie qui ne se doute de rien. Alors, la louve hurla, comme pour alerter l’animal en face qu’il était en danger, mais pour lui dire aussi que c’était trop tard. C’eut pour effet de le faire fuir, pas bien loin sans doute. Alors Lynkaa, car c’est ainsi que se prénommait la prédatrice, s’avança. Elle commença par trottiner, puis par courir, de plus en plus vite. Elle trouva rapidement ce qu’elle cherchait. La biche était là, dans un coin, à attendre je ne sais quoi. La traqueuse s’avança lentement, pour ne pas se faire repérer. Et puis après tout, si elle se faisait repérer, elle ne ferait que courir plus tôt.

Alors, elle se rapprocha doucement de son but. Mais, la biche l’aperçut et s’enfuit. C’est à ce moment que la louve commença vraiment à courir. Elle sentait cette envie d’aller toujours plus loin battre dans ses veines. Elle sentait la puissance de ces pattes jusqu'à bout de ces griffes. Elle sentait le vent froid s’engouffrer dans sa fourrure et elle entendait le sifflement de celui-ci dans ses oreilles. Mieux, elle voyait sa proie qui se rapprochait doucement de ses crocs et de ses griffes. Encore quelques centimètres et c’était bon. Mais elle ne voulait pas que ce soit si facile. Alors, elle ne fit que transpercer le flan de sa proie avec ses griffes et changea brusquement de direction. L’animal, blessé, ralentit sa cadence. On pouvait voir dans ses yeux de la douleur, mais c’était une note de peur qui venait presque l’éclipser. La louve revint dans sa direction première, c'est-à-dire celle de la biche. Elle ne voulait pas l’attaquer par derrière, elle voulait pouvoir lui faire face. Elle courut le plus vite possible pour la dépasser. Quand l’animal réalisa que la louve se trouvait désormais devant elle sans l’avoir attaquée, elle se stoppa net.
Grosse erreur.
Lynkaa en profiter pour planter ses crocs dans la chair tendre du cou qui se trouvait juste sous son nez. Mais quelque chose la fit lâcher prise. Une présence, autre que la sienne ou celle de sa proie. Celle-ci, d’ailleurs, profita de l’instant pour tenter de fuir. Elle n’était pas morte, mais presque. L’espace d’un instant, le temps fut mit en pause. Mais qui était là ?

L'hiver, ah comme il déteste cette saison, lui grand loup déteste la neige. Pourquoi? Simplement parce qu'il est noir sur Blanc. Lui Sad Love hait tout ce qui porte un pelage blanc, ou du moins il les haïssait car le temps à atténuer cette blessure qu'il portait, mais cette cicatrice il la porte au plus profond de lui, ou seul le temps peut le guerrir. Il est né white, il aime sa meute, mais il la déteste aussi, car il est né noir chez les blanc. La plupart des loups de cette meute sont blanc. Il en a fait une différence, mais il est obligé de vivre avec car mourrir est trop facile, pour le grand white, mourrir de cette manière, à cause d'une différence c'est être lâche. Aujourd'hui il se fiche bien d'avoir un pelage noir, mais l'hiver fait remonter les vieux souvenirs. Le grand canidés est toujours seul, même s'il vit dans une meute, il aime la solitude, alors il reste à l'écart. Le white avance tranquillement sur les sentiers, il se dirige vers la steppe de l'abondance, pour y chasser à manger, afin de remplir à nouveua les réserves du clan. La famine à causé de gros souci au chasseur, qui ne trouvait rien à ramener, d'ailleurs rien que pour se nourrir c'était difficile, alors nourrir un clan, il en était devenue presque impossible.

Sad a alors décidé de partir cherhcer la nouriture puisqu'elle ne vient pas le chercher. Le garnd loup au sombre pelage observe toujours à l'abri des arbres. Il remarque une biche, mais visiblement la place est déjà prise par un autre loup au pelage noir également. Love s'est placé de manière à ce que son congénère ne puisse ni le voir, ni le sentir, il l'observe en silence. L'odeur que dégage le canidé est celle des whites, et ce n'est pas un loup mais une louve. Allongé dans la neige, le white regarde la louve chasser. Puis il remarqua à l'écart des chevaux qui cherhce de la nourriture sous la neige. Loin d'être fou, le garnd mâle, sait qu'il ne pourra pas attrapper un cheval adulte seul. Mais il remarque un jeune poulain, qui doit avoir peut être cinq mois. Alors lentement, le loup se relève, toujours caché sous les arbres. Puis il commençe à sortir, et à s'approcher du troupeaux, faisant mine de s'en écarter.

Le poulain reste auprès de sa mère, alors il va falloir les séparer. Le loup noir, commençe à semer la zizanie dans le troupeau. Il baisse les oreilles et grogne pour effrayer les chevaux, Sad fait semblant de les attaquers, évitant soigneusement, les sabots mortels. Finalement après de bonnes minutes, il finit par séparer la jument et son petit du groupe, alors il tente de séparer le petit. Love donne des coups de dents dans les jambes de la mère et la fait courrir de plsu en plus loin des chevaux, voyant son petit fatiguée, elle finit par rejoindre le reste de son troupeau, abandonnant, alors son petit. Le loup noir ne perds pas un instand, il éloigne de plus en plus le petit des autres, il va l'épuisé encore un peu jusqu'à ce qu'il ne puisse plsu donner de coup de sabot. Sad Love reste tout de même à distance, voyant le poulain trébucher dans la neige, il accélère et d'un bond se retrouve sur le dos de sa proie. Le poulain tombe sur le sol, et le grand mâle attaque la gorge du petit être qui finit par rendre son dernier souffle.

Le canidé tient fermement sa proie dans sa gueule, il remarqua alors que la louve noire s'est arrêté de chasser sentant sa présence, Love ne bougea pas. Toujours immobile, le white regarda la louve fixement, la biche était épuisée et à moitié morte, mais toujours en vie. Sad ne bougerait pas, la biche appartenait à la louve et elle devait se débvrouiller avec. Il garda comme d'habitude le silence.

La louve noire venait de trouver ce qui était là. Un autre loup, au pelage de la nuit, tout comme elle. Il portait l’odeur des White, il devait donc être dans la même meute qu’elle. Elle ne l’avait pas repéré au départ, mais il devait être là depuis un petit temps, puisqu’il avait une proie, morte, à ses pattes. Ce qui lui fit penser que sa proie à elle partait. La louve planta alors ses yeux quelques secondes avant de partir achever sa proie. Elle la prit au cou, comme quelques minutes auparavant et mordit de toutes ses forces dans la chair si tendre. Voilà, sa tache était terminée.

Elle ramena la biche, qui était de petite taille donc pas trop difficile à tirer et s’installé à quelques mètre en face de l’autre loup. Ce devait être un mâle. Il était plutôt grand, devait avoir à peu près son âge. Il lui rappelait quelqu’un, sans savoir vraiment qui. Toujours cette fichue partie du passé sur lequel elle avait fini de se questionner. Quand est-ce que son passé cessera de revenir la narguer sans se dévoiler ?

La louve noire plongea ses yeux verts émeraude dans les yeux dorés ( ?) du loup. Essayer de se rappeler ne servirai à rien. Il faut avancer. Pourtant, pour la première fois depuis ses deux ans, Lynkaa cherchait des réponses, des réponses de son passé. Elle devait se ressaisir, reprendre ses esprits pour ne pas se perdre dans le labyrinthe de ses souvenirs et de ses pensées. Mais elle n’y arrivait pas. Alors, elle ferma les yeux, comme pour se protéger d’elle-même. Toujours sans ouvrir les yeux, quelques mots franchirent la barrière de ses lèvres.

- Je vous salue cher loup couleur de nuit. Je me nomme Lynkaa, des White Wolf. Je suppose que vous appartenez aussi à cette meute ?

Ok, ce n’est pas tip-top pour engager la conversation, mais c’était tout ce qu’elle avait trouvé. A ce moment, elle rouvrit les yeux. Elle devait paraître idiote aux yeux de l’inconnu qui se trouvait devant elle. D’accord, le social, ça n’a jamais vraiment était son point fort. Elle, elle préférait rester seule, où le silence était sa seule compagnie. Le silence ne dérangeait pas, il ne disait rien qui pouvait blesser. Et pourtant, dans certains cas, il vaut mieux qu’il ne s’installe pas trop longtemps.

La louve observa alors la proie du loup. Un jeune poulain. Le plus dur, c’était certainement de le séparer du troupeau, car il devait en avoir un à son âge. Quelques secondes se passèrent et elle revint se planter dans le regard du loup White. Elle attendait patiemment qu’il lui donne une réponse, ou pas.

Lui, il la regarde, toujours en silence, le vent vient lui caresser le pelage et l'ébourrife. L'envie de montrer les crocs est de plus en plus forte, mais Sad se contrôle, ils font semble t-il partit de la même meute. Et puis, elle n'a fait que sentir sa présence, mais le loup noir n'a rien fait non plus pour la dissimuler. Alors Love attend, que la louve noire en finisse avec sa proie. Elle planta son regard dans celui du ma^le, le canidé eu pour simple réaction d'hérisser les poils de son dos et de baisser les oreilles. Le social n'était plus vraiment son fort, il respectait néanmoins son clan et ses amis, mais cette louve faisait juste parti de son clan, ni plus ni moins. Il n'avait aucun compte à lui rendre et elle non plus. La prédatrice retourna achever sa proie qui agonisait, puis elle la trainait près de lui.

Cette fois, Sad Love se redressa vivement, en la voyant approcher, la tête haute avec une lueur de défi dans les yeux. Il était un peu arrogant face à la louve, du moins il en donnait l'air. Il pointa les oreilles en avant. Mais la louve white prit la parole, elle le saluait, puis elle se présenta, disant qu'elle était du clan des whites et que lui aussi semblait être de cette meute. Sans le laisser voir, le grand mâle se dit qu'elle était nouvelle et un peu "idiote", puisque le territoire était au clan white, et qu'il portait tous d'eux la même odeur. La question était donc stupide. Sad love ne se présenta pas, il avait de plus en plus de mal à se retenir. Puis il résista encore une bonne minute, mais cette louve qui fermait les yeux quant elle parlait commençait à l'énerver. Alors il cessa de se retenir et "explosa", sur un ton un peu froid il répondit.

- Je n'aime pas qu'on vienne me déranger, simplement pour me parler de la pluie et du beau temps. Certes nous sommes du même clan, mais vous n'avez pas besoin de moi, et je n'ai pas besoin de vous non plus!

Le loup white montra les crocs avant de se détourner, fouettant l'air de sa queue avec colère. Il attrappa sa proie entre ses crocs et commença à la trainer vers la forêt par laquelle il était arrivé. Il voulait ramener la nourriture à la grotte le plus vite possible, pour rester en solitaire le reste de la journée. Il s'arrêta un instand pour regarder al louve, il préférait chasser en solitaire et il espérait que la louve ne lui demanderait pas de chasser en duo. Sad love planta son regard doré dans celui de la louve, il resta silencieux.

La louve noire ne s’attendait pas vraiment à ça. Mais elle allait faire avec. Des toutes façons, elle n’avait pas réellement le choix. Elle répondit au loup d’une voix vide, comme si toute âme avait déserté son corps.

- Je ne comptais pas vous déranger.

Elle ne s’excusait pas, elle voulait juste un tout petit peu répondre a la provocation du mâle. Il avait était froid, alors qu’elle n’avait rien fait pour. Du moins, à son point de vue. Mais elle ne connaissait que trop l’envie d’être seule, de crier au monde entier de nous laisser tranquille. De vouloir mettre de la distance entre elle et les autres.

Elle laissa quelques instants se passer, se leva et se rassit dos au loup. S’il ne voulait pas parler, elle ne parlerait pas. S’il ne voulait pas qu’elle le dérange, elle ne le ferait pas. Alors elle observa le paysage qui se trouvait devant elle. Elle savait que le loup derrière avait commencé à partir. S’il ne voulait pas qu’elle le retienne, elle ne le retiendrait pas.

Une grande étendue. C’était ce que ses yeux percevaient. De l’herbe, à perte de vue. Au loin, des chevaux. Un troupeau pour être exacte. Ce devait être le troupeau que le loup avait fait fuir en chassant l’un des leur, le jeune poulain. L’herbe était recouverte de neige. Le ciel était bleu clair, glacial. Quelques nuages flottaient par-ci par-là, annonçant peut-être des flocons de glace pour bientôt.

Le froid affaiblissait la louve. Sa chasse aussi. De plus, elle n’avait pas mangé depuis son arrivée sur ces terres. La tête commençait à lui tourner et la force à partir. Sa patte se crispa. Pas maintenant ! Elle ne voulait pas replonger dans le cauchemar de sa vie quotidienne devant un autre loup. Après tout, il n’avait que faire d’elle et ne fera certainement pas attention. Alors elle se laissa aller à ce demi-songe éveillé.

~Flash Back~

- Approche toi tout doucement il ne faut pas qu’elle t’entende !
- Je sais, tu me prends pour un débutant ?
La lune brillait, une légère brise s’était installée, la louve de la nuit dormait tranquillement. Soudain un bruit. Elle leva la tête. Trop tard, Ils étaient là, et elle n’avait plus aucune chance de fuir.
~Fin Flash Back~

- Non, non … NON !

La jeune louve n’avait fait que murmurer ces mots, sauf le dernier. Elle l’avait plutôt hurlé. Voilà pourquoi elle restait solitaire dans l’âme, même si elle appartenait à une meute. Elle restait étrange, même à ses yeux.
La louve retrouva ses esprits après le bref rappel de son passé, qu’elle ne connaissait pas. Et ces yeux dorés et froids qui venaient la hanter à chaque fois qu’elle se retournait, avant le vide complet. Elle subissait malgré elle ces "crises" mais ne pouvait rien y faire. Il fallait vivre avec, ou ne plus vivre …

[Dsl pour le truc un peu pourrit, j'avais envie de faire ressurgir un petit peu son passé]

Sad Love n'était pas partit, il avait trainé sa proie jusqu'à la lisière des bois, la neige allait bientôt tomber. Le grand mâle porta son regard loin sur l'horizon, il n'aimait pas vraiment cette endroit, une grande plaine ou l'on ne peut pas se chacher, lui il aime la forêt, car on peut s'y dissimuler facilement. Sad s'assit sur une la terre sous un sapin, il regarde la louve silencieux. Le white ferme un instint les yeux pour apprécier le silence de l'hiver. Mais lorsqu'il les ouvrent à nouveau, il voit la louve qui semble vacsiller. Il la regarde, mais ne bouge pas, pourtant malgré lui, il surveille, après tout, s'il lui arrivait quelque chose et qu'il ne l'aidait pas on pourrait lui en tenir compte. Le loup couleur nuit s'allonge sur le sol et surveille. Il espionne, c'est pour lui une seconde nature, observer sans être vue, mais il préfère être un chasseur, il se sent de cette manière plus proche de son père qui jadis était un chasseur du clan white.

Sad love repense au passé, il n'aime pas le ressasser, mais il lui arrive de ne pas réussir à se contenir. Il revoit un visage dans les ténèbres, mais plus le temps passe, plus ce visage est floue, pourtant il sait qui c'est. Après le visage du loup, il voit un loup blanc, son père, puis il est au milieu d'une bande de louveteau, et ceci le tienne à l'écart, ses frères et soeurs. Hormis son père, il ne sait rien de ce que son devenue le reste de sa famille. De toute façon, Sad love hait le destin, il lui as tout prit, sauf sa vie, sa famille, sa bien-aimée. Et lui, il est toujours là, mes ceux qu'il aime ne sont plus qu'un triste souvenirs qui s'éloigne un peu plus chaque jour.

Sad Love sort de ses pensées, enfin il est plutôt sortit de ses pensées par un cri, il dresse les oreilles et regarde autour. La louve, c'est elle qui vient d'hurler. Alors en silence il se lève et s'approche de la forme noire restée dans la plaine, Love s'arrête près de Lynkaa. Il ne se baisse pas et attend, il lui donne un coup de patte pour voir si elle va bien. Puis sur un ton calme mais toujours un peu froid il demanda:

- Sa va ?

Ni plus ni moins, elle devrait se contenter de cela. Il n'allait tous de même pas la ramener à la grotte laissant ainsi de la nourriture pour la meute. Malgré sa force, le poulain était déjà robuste et difficile à trainer sur une aussi longue distance, alors en plus d'une louve, pas question!
Le grand mâle se détourna et s'assit à quelques pas de la louve. Il ne cessait de l'observer, ils devaient avoir approximativement le même âge, et comme lui elle était couleur de nuit. Mais il n'allait pas l'aimer pour autant, autrefois peut être, mais plus aujourd'hui.

La louve noire ne s’attendait pas à une réaction de la part du loup. A vrai dire, elle le croyait déjà parti. De toute évidence, il ne l’appréciait pas. Il n’avait pas quitté ce ton froid et dur qui avait était sien depuis le début de leur rencontre. Tant pis, la louve ne ferait pas d’efforts non plus. Elle s’était débrouillée seule jusque là, il n’y avait pas de raison que ça change. Elle lui répondit donc sur le même ton glacial.

- Vous pouvez partir, je n’ai pas besoin de vous.

Certes, c’était vrai, mais elle ne voulait plus revoir ce regard doré qui hantait ses nuits et même, parfois, ses jours. Elle savait qu’elle n’avait jamais rencontré ce loup, mais le regard doré lui était familier. Lynkaa laissa passer quelques instants avant de se lever, de tirer sa proie et de s’éloigner. Elle voulait être sûre d’avoir assez de forces, elle ne voulait pas de montrer faible.

Elle n’allait pas en direction de la grotte de sa meute. Pour le moment, elle voulait juste s’éloigner. Cette rencontre avait plutôt tourné court. De toute façon, on ne peut pas plaire à tout le monde et tout le monde ne peut pas nous plaire. Lynkaa n’avait qu’à se remettre dans sa bulle, où personne d’autre n’était présent. Dans ces moments, son esprit divaguait et elle ne s’en souvenait pas forcément après, trop peu concentrée pour garder en mémoire ce qu’il se passait ou ce qu’elle disait. A cette seconde, une phrase lui traversa l’esprit. Tout simplement, elle la dit.

- Les autres peuvent vous détester parce-que vous êtes différents, ou parce-que vous ne l’êtes pas.

Elle réfléchit quelques instants et rajouta :

- Le monde est cruel et injuste. C’est quand on ne se bat plus qu’il faudrait le faire.

Elle n’avait dit ses phrases que pour elle-même. C’était un petit peu son histoire. Son père qui souffrait car elle ressemblait trop à sa mère décédée. Elle obligée de fuir. Et une partie de son passé perdue, à jamais lui semblait-il. Heureusement, elle était bonne chasseuse, mais où avait-elle appris sa technique de chasse ? Encore un des mystères de sa vie qui ne sera sans doute jamais résolu.

Lynkaa ne bougeait plus désormais. Elle n’était plus aussi près de loup que quelques minutes auparavant. Alors, elle regarda le ciel. Le soleil commença à disparaître, chassé par quelques étoiles déjà présentes. Une ou deux tout au plus étaient visibles aux yeux de la louve. Dans le ciel, des flocons tombaient par-ci par-là, s’ajoutant à ceux déjà au sol. L’hiver était bien là.

Sad Love ne répondit pas à la réponse de la louve, d'ailleurs il se fichait bien des paroles que la white pouvait lui dire, même le ton ne lui fit aucun effet. Il la regardait d'un regard froid et distant. Il n'aimait plus se mêler aux autres, hors mis sa famille, il se fichait de ce que pouvait devenir les autres. S'il était white c'était uniquement parce qu'il était né au sein de cette meute et que sa famille en faisait également partie. Mais aujourd'hui il ne lui restait qu'un cousin disparu il ne sait trop où. Malgré cela il aime son clan et y est attaché plus que tout, son père y était lui aussi né alors c'était un peu de sa mémoire qui vivait chez les whites.

Mais cette louve au sombre pelage, elle semblait aimée la solitude, alors que faisait elle dans un clan? Pourquoi se mêler aux autres, alors que visiblement elle se débrouille mieux seule? Mais la louve white se mit à parler, elle dit
"- Les autres peuvent vous détester parce-que vous êtes différents, ou parce-que vous ne l’êtes pas." De toute façon lui Sad Love était bien placé pour savoir que les autres jugeait sans rien savoir, alors lui était devenu méfiant avec les autres. Oui, il avait complètement changé depuis son voyage. La louve dit une seconde phrase, alors cette fois Sad ne put s'empêcher de répondre:

- Le monde est ce qu'il est! On ne peut pas le changer, on peut juste marché la tête basse. Ce monde n'a pas d'avenir, il prend tout même ce qui ne lui appartient pas, alors ne plus se battre est la solution. De cette manière on n'a plus rien à perdre !

Lui qui avait vu tant d'être aimé disparaître, il ne pensait qu'à se venger, mourir, il s'en fichait bien. Il ne désirait plus rien, alors pourquoi se battre pour du vent ?

La louve couleur de nuit ne s’attendait pas réellement à une réponse de la part du loup dont elle ignorait toujours le loup. Pourtant, il lui en donna une. Il était animé de vengeance apparemment. Lynkaa ne répondit pas, elle se contenta de l’écouter, toujours dos à lui. Elle était fatiguée, fatiguée de tout. Elle aurait aimé se coucher quelque part et attendre, attendre qu’il n’y ait plus rien à venir. Mais elle avait un clan, elle se devait d’être présente pour une meute qui, il faut l’avouer, ne la connaissait pas encore. Alors la louve reprit son gibier, se retourné et empreinta le chemin qu’elle avait pris quelques instants plus tôt. Elle n’était pas pressée alors elle foula la terre d’un pas lent et léger. Bien sûr, elle repassa devant le loup, qui n’avait pas beaucoup bougé. Pourquoi ? Il ne semblait pas l’apprécier et il ne lui avait adressé la parole que parce qu’elle l’avait fait en première. Quand elle se trouva à son niveau, elle plongea ses yeux dans ceux du loup. Elle ne dit rien, mais ses pupilles voulaient dire : « je ne vous dérangerais plus, je suis désolée de vous avoir importuné ». Désolé, c’était une chose qu’elle n’était pas souvent. Elle le disait, mais ne le pensait pas. Avec la plupart des personnes, il suffit juste de leur dire ce qu’ils veulent et tout est bien qui finit bien. D’autre n’attendent pas spécialement les bonnes paroles mais se contentent de ce que vous allez dire. Et d’autre encore ne seront jamais content, quoi que vous disiez. Lynkaa faisait parti de ceux qui vous écoute mais qui se fiche un peu de ce qui est dit, du moment que ça ne lui fait pas du tord ou que ça ne la touche pas personnellement.

La louve trainait sa proie quand elle pensa à un détail. Elle n’avait pas envie de partir pour le moment. Ce qu’elle voulait, c’était courir, courir comme si ça vie en dépendait, courir le plus vite possible. Maintenant, elle était remise de sa chasse, elle était pleine d’énergie, ou presque. Elle pouvait très bien se défouler et revenir chercher sa proie plus tard, en espérant que personne ne lui aura volée. Décidemment, si quelqu’un l’observait, il devait la trouver bizarre …

Sans prendre vraiment d’élan, elle commença doucement à trottiner, puis de plus en plus vite, jusqu’à atteindre une vitesse assez élevée. Elle dépassa une masse noire. Et elle donna tout ce qu’elle avait. Elle sentait la terre sous ses pattes défiler à une telle vitesse qu’elle avait l’impression de ne pas la toucher. Elle volait, oui, c’est ça, elle volait !
Redescend sur terre petite louve, où sinon …

[Sorry sorry for the retard & the réponse =s]

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