In The Flowers .... [PV Insanity]

[La longueur me convient très bien ]

Dans le ciel passaient les nuages farouches que seul les vents parvenaient à dompter. Aussi blancs que le plumage de la colombe qui volait en rase motte au-dessus des fleurs, ils se suivaient dans une traînée pâle. Les oiseaux qui passaient à travers ouvraient dans les masses cotonneuses des trous béants qui ne tardaient pas à se refermer. Les rayons du soleil ne savaient passer à travers mais les nues étaient généreuses et ne restaient guère longtemps au même endroit pour permettre à l’astre d’or d’offrir à la Terre la chaleur dont elle avait besoin.
Pour réveiller les paresseux au petit matin.
Pour réchauffer les corps et les cœurs.
Pour donner la vie.
…
Pour faire pousser les fleurs.
Et pour cela, nuages et soleil étaient indispensables. Pluie et lumière.

Les Collines Arc-en-Ciel avaient droit chaque jour à une météo bien particulière. Le matin, la rosée perlait à chaque pétale des fleurs, résultat de l’averse nocturne. Puis, le Roi du ciel venait caresser de ses longs bras d’or ses filles colorées. Pendant toute la journée, elles buvaient son énergie solaire. Et le cycle recommençait. Cela n’avait jamais changé depuis que cet endroit existait.

Dans ce royaume multicolore, se promener devenait un rêve. Chaque sens était sollicité.
La vue, quand les milliards de fleurs s’offraient aux yeux ébahis de tant de beauté, quand toutes les variétés de végétaux parfumés naissaient sous les regards enchantés…
L’odorat, quand les parfums tous plus magiques les uns que les autres enivraient les plus réticents, quand les effluves romanesques emmenaient les plus hardis dans un tourbillon de sentiments…
Le goût, quand les herbivores venaient lécher du bout de la langue une des pétales d’une fleur dont la couleur chatoyante les avait attirés jusqu’à elle, quand même les prédateurs tentaient de croquer les tiges à l’arôme sucré…
L’ouïe, quand les grillons se mettaient à chanter tous en même temps à l’heure du crépuscule, quand les plus petits animaux détalaient entre les plantes…
Le toucher, quand la douceur de l’herbe faisait s’endormir les esprits torturés, quand les chatouilles des fleurs contre les pattes des animaux les faisaient éclater de rire…

Si le Paradis existait vraiment, il était sur Terre. Et elle était morte. Mais quelle joie d’avoir quitté ce monde si dur pour un nouvel endroit éternel et si pur ! Quel intense bonheur de savoir qu’elle pourrait rester ici à jamais, à se rouler au sol pour faire déteindre les couleurs éblouissantes sur son pelage gris. Quel régal de ne plus jamais rien faire d’autre que de regarder les nuages passer au-dessus d’elle, dans un ciel d’azur, à se dorer la pilule allongée par terre…

Non. C’était impossible. Elle ne pouvait pas être morte… Elle se rappelait avoir eut mal à la patte après se l’être tordue en marchant dans un trou invisible, durant le trajet qui l’avait mené jusqu’ici. On ne souffrait pas quand on était mort. Du moins, l’espérait-elle… Elle était sûre d’être bel et bien vivante à présent. Et à bine y réfléchir, elle préférait peut-être pouvoir venir en ce lieu enchanté de son vivant. Elle pourrait justement l’apprécier à sa juste valeur.

Alors qu’elle courait comme une folle – oui, une folle – dans le champ aux teintes de l’arc-en-ciel qui se profilait dans la voûte céleste, Insanity aperçut une multitude de papillons aux ailes nacrées s’envoler dans un tourbillon. Intriguée, elle s’arrêta. Si elle savait bine une chose, c’était que ces êtres éphémères ne s’affolaient pas dans les airs comme ça, encore moins en groupe. Quelque chose ou quelqu’un devait les avoir dérangé… A force d’épier l’horizon, elle distingua un peu plus loin une ombre en mouvement. La brise fraîche lui porta l’odeur d’un de ses congénères. Mais il ne portait pas le parfum des Rainbow. Bien qu’elle ne fasse pas partie depuis très longtemps de cette meute, elle s’était imprégnée de l’odeur des siens et savaient reconnaître si un loup était de sa ‘famille’ ou non.

Curieuse de faire la connaissance de l’inconnu, elle le suivit à distance, et quand il se fut allongé dans les fleurs, elle s’approcha peu à peu. Enfin, il fut à sa portée. La femelle n’hésita pas longtemps avant de toucher la tête du loup du bout de son museau, et attendit une réaction.

[Excuse-moi pour le retard ]

Ah ! Il se réveillait… Les yeux du loup s’ouvrirent timidement et après qu’il eut humé l’air pour savoir qui elle était, il se leva enfin. Avant de dire quoi que ce soit, il lécha son pelage clair, sans doute pour tenter d’en ôter les pétales de fleurs qui s’y étaient accrochés.
Ensuite, dans un toussotement, il la salua et s’excusa d’être venu sur les terres de la meute pacifiste. Insanity lui rendit son sourire et le laissa continuer. Le mâle lui posa alors une question mais avant même qu’elle n’ait pu répondre quoi que ce soit, il éternua sous les chatouilles du pollen. La louve rit avec lui tout en l’excusant d’un signe de tête.
La queue remuant de joie pure et simple, elle répondit :

« Je m’appelle… »

Comment ?
Comment s’appelait-elle ? Elle n’avait pas eu à dire son prénom depuis la dernière fois. Quelle dernière fois ? Quand « tait-ce ? Que s’était-il passé ?
Non. Avant tout, retrouver son nom. Mais qu’était-ce ? Elle avait bien un mot sur le bout de la langue, mais il ne voulait pas sortir…
Malheur ! Qu’allait-elle faire ?
Une lueur de panique envahi son regard l’instant d’un seconde, l’instant qui sépara le ‘je m’appelle…’ du :

« Insanity ! »

Souffle d’exclamation. Elle l’avait retrouvé, son nom. Son nom à elle. Son cher et tendre nom… Il ne signifiait peut-être rien, elle ne savait pas, mais c’était le sien et celui de personne d’autre !
Un nouveau sourire remplaça celui qui s’était effacé sous la peur d’avoir perdu son identité, et elle put renvoyer la question au loup.

« Et vous ? Comment vous appelez-vous ? »

Petit instant de réflexion et la femelle ajouta :

« Hum… Vous êtes un White, n’est-ce pas ? »

Oui, ce devait être ça, cette fragrance de sève qu’elle avait déjà sentie en passant sur un des territoires des Whites… Elle avait sûrement bon.

Les odeurs étaient une des rares choses dont elle se rappelait. Bien sûr, elle ne savait pas qu’elle oubliait. Il lui arrivait de tomber dans une sorte de mini coma, puis de se réveiller peu après, ne se souvenant de rien. Mais elle ne se rendait jamais compte de ce qui venait de lui arriver, et trouvait tout à fait normal de ne pas savoir jusqu’à son nom même.
C’était une des facettes un peu trop candides de la louve grise…

( Pas grave Cam' Prend le temps qu'il te faut pour répondre =D
Je comprend quand on a pas beaucoup d'inspi ;) )

Au compliment du mâle, Insanity sentit une vague de chaleur déferler sur elle. Elle n’avait pas l’habitude d’entendre ces mots. Elle ne se souvenait pas (en même temps c’est normal) que les loups qu’elle avait rencontré aient été si gentils avec elle. Et puis le White tourna son attention vers les bruits de la nature durant quelques instants. C’était sa question qui l’avait sorti de ses pensées. La femelle vit bien que, malgré son sourire, il n’était pas très joyeux. Pourtant, il lui dit tout de même comment il s’appelait. Atlas. Atlas… Ça lui faisait penser à quelque chose de grand, de majestueux, de fort… Comme un être mythologique, un géant par exemple, qui porterait la voûte céleste… Hum, non, elle s’égarait là, ce n’était pas du tout ça. Juste un jeune mâle qui avait un nom lui allant très bien.
Insanity sourit.
Sourire qui s’agrandit lorsqu’il devina sa meute. Elle répondit avec taquinerie.

« Pas plus jeune que vous, jeune Atlas. »

Et la voilà partie dans un grand éclat de rire. Les éclats de voix firent s’envoler une nuée d’hirondelles qui se reposaient dans un arbre non loin. Le printemps était né en même temps que ces oiseaux de bonheur, aussi associait-on la venue de la saison avec l’arrivée des volatiles. La louve grise les observa partir, les yeux brillants de malice.
Elle se tourna à nouveau vers Atlas.

« Aimez-vous la guerre ? »

La question semblait être un peu brutale, voir même pas qu’un peu. Mais Insanity y pensait depuis qu’elle avait compris qu’il était un membre de la meute des Whites. Il devait avoir, quoi, un an tout au plus ? Et elle était sûre qu’il devait déjà affronter les malheurs des combats. Elle aurait parié qu’il avait perdu un être cher parce que des loups auraient voulu se venger de quelque chose… Etait-ce un de ses parents ? Il avait eu un regard étrange lorsqu’elle lui avait demandé son nom, nom donné par ses géniteurs normalement… Peut-être sa mère ou son père était-il mort… Et si lui allait risquer sa vie pour se venger à son tour ?
Non !
Elle l’en empêcherait. Son devoir n’était-il pas de rétablir la paix entre les deux meutes adverses ? Elle allait le convaincre que se battre pour des territoires et des querelles oubliées était stupide. Elle y mettrait tout son cœur, et y parviendrait. Elle se le jura.

[Pour l’histoire du printemps, c’est pas vrai, hein xD]

Atlas pensait. Il pensait à la vie d'un rainbow. Est-ce que cette vie lui aurait plut ? Si il avait été rainbow, ses parents ne seraient pas ceux qui l'a connut. Le jeune loup brun-gris se gratta la tête d'un coup de patte et reporta son attention à la louve. Il l'a regarda dans les yeux et baissa la tête.

" Pas plus jeune que vous, jeune Atlas. "

Atlas leva la tête un peu surpris. Il esquissa un sourire lorsque la louve riat au éclats.

- Mohhh ! Insa' !

Il tira la langue et ria à son tour comme un fou. Un rire qu'il n'avait pas eu depuis un moment. Le jeune loup aurait aimé pouvoir partager des rires avec ses parents. Il chassa ses pensées funestes de son esprit et sourit à Insanity.

- J'espère que sa ne te dérange pas si je te tutoie ?

Atlas devint rouge puisque qu'il tutoyait déjà la louve. Le loup huma l'air qui parvenait à ses narines. Il observa l'endroit d'où s'était envolé des hirondelles. Insanity les regardait et elle se tourna vers Atlas soudainement.

" Aimez-vous la guerre ? "

Atlas prit un air surprit. La guerre ? Le jeune loup planta ses griffes dans le sol. Il regarda celui-ci le regard plein de colère. L'amertume qu'il avait garder en lui ne faisait que lui faire penser à la dominante des Black. Shadow. Il s'était promit de venger ses parents. Atlas ne pouvait finir sa vengance que ainsi. Il voulait réduire les black en esclaves pour que ceux-ci lui rendent ses parents. Bien que cela soit impossible. Atlas ne voulait que sa. Se venger. Il voulait pouvoir finir cette meute de loups pour lui sadique et complètement inutile. Le jeune loup releva la tête, le visage encore marqué par le signe de la colère.

- Qui pourrait l'aimer ? Moi, je l'a hais mais cela ne m'empêchera pas de me venger ...

Il se tourna pour ne pas faire face à la louve. Il fixait de ses yeux ambres les fleurs colorés qui étaient plantées juste en dessous de son museau.

[Désolée, celui-ci n'est pas extraordinaire x) Mais je voulais pas aller trop vite vers là où je voulais aller )

La louve fut surprise lorsque Atlas lui donna un surnom, encore plus lorsqu’il la tutoya, mais elle s’en accommoda très bien. C’est vrai qu’au fond d’elle-même, elle préférait tutoyer les gens, elle avait moins l’impression de faire vieille louve maniérée (ce qu’elle n’était pas du tout d’ailleurs).

Ce à quoi elle ne s’attendait pas du tout, ce fut la réaction du loup. Ce dernier enfonça ses griffes dans le sol en fixant la terre avec un regard meurtrier. Qu’avait-elle dit pour réveiller la colère en ce jeune mâle ? Aussitôt, Insanity s’en voulut d’avoir parlé. Encore une fois, elle avait fait une bêtise. La Rainbow s’apprêtait à s’éclipser discrètement pour laisser le White se calmer, quand celui-ci répondit assez brusquement, du moins ce fut son impression.

- Qui pourrait l'aimer ? Moi, je l'a hais mais cela ne m'empêchera pas de me venger ...

La femelle fixa Atlas longuement, alors qu’il fuyait son regard. Elle se planta alors en face de lui, se coucha et planta son regard d’or dans celui du loup. Les yeux grands ouverts, elle tentait de comprendre ce qui se jouait dans l’esprit de son congénère.

« Il y a des loups qui aiment la guerre. Ceux qui aiment ôter la vie, qui font couler le sang par pur plaisir. Je sais que tu ne fais pas partie de ceux-là, sinon tu m’aurais déjà attaquée… »

Elle se tut un instant, laissant ses paroles agir, puis elle reprit :

« Mais cette guerre que tu détestes, tu la nourris en te vengeant. »

Alors, aussi naïve qu’elle pouvait l’être, elle demanda le plus simplement possible :

« Qui veux-tu venger ? Et surtout, qui pourrait souhaiter que tu risques ta vie pour avoir une vengeance qui ne fera qu’apporter plus de haine dans ce monde déjà plein de méchanceté ? »

Oh mais quel discours ! Il fallait qu’elle sorte les grands mots, l’ambassadrice de paix !

[Je comprend Cam Ton post me convient vu mon inspi' du moment xD]

Atlas fixait d'un regard plein de colère les fleurs des Collines Arc-En-Ciel. Il n'aimait pas vraiment cette conversation. Après tout, la guerre était là, certes, on ne peux rien y faire à présent. Elle dure depuis des générations et ce n'est surement pas une meute de loup nommé les Rainbow qui parviendrait à l'arrêter. Atlas tentait de se calmer pour ne pas paraitre trop désagréable envers la louve grise.

" Il y a des loups qui aiment la guerre. Ceux qui aiment ôter la vie, qui font couler le sang par pur plaisir. Je sais que tu ne fais pas partie de ceux-là, sinon tu m’aurais déjà attaquée… "

Atlas leva la tête et regarda la louve d'un air un peu étonné. Elle ne lui laissa même pas le temps de répondre qu'elle poursuivit :

" Mais cette guerre que tu détestes, tu la nourris en te vengeant. "

Le jeune loup réfléchissait un peu. Il l'a nourrissait sans doute, mais au stades où la guerre était arrivé, la nourrir ou pas ne changerait rien au fait qu'elle continuera. Atlas voulait pouvoir parler mais elle le questionna.

" Qui veux-tu venger ? Et surtout, qui pourrait souhaiter que tu risques ta vie pour avoir une vengeance qui ne fera qu’apporter plus de haine dans ce monde déjà plein de méchanceté ? "

Qui ? Son père et sa mère ... c'est tout. Après, si il meurt c'est son problème. Atlas réfléchissait comme sa. Il ne voulait pas laisser passer la mort de ses parents sans rien faire. Il s'était promis de les venger et c'est ce qu'il ferait. Le jeune loup attendit de voir si la louve continuait de parler. Apparemment non, elle avait finit son discourt. Atlas prit donc la parole :

- Je souhaite venger mes parents. Sheitan et Eowin. Je ne peux pas laisser passer leur mort sans rien faire. Après, si je meurs, c'est mon problème. Pas celui d'autrui. Ceux qui font la guerre ont sans doute peser les conséquences de leurs actes. Une vengance sera sans doute souhaiter par leur ennemi. Moi, je sais que lorsque j'aurai venger mes parents, alors je me ficherais de cette guerre et de mourir. Mais pour l'instant, j'essaie également de veiller sur mon frère et ma sœur.

Atlas avait déclarer ce qu'il pensait vraiment. Il n'aimait pas vraiment la guerre, et ne savait pourquoi il l'a faisait. C'était juste parce qu'on la faisait de génération en génération. Que les black étaient comme des ennemis naturels. Atlas lui faisait la guerre pour venger ces parents et ceux morts pour que sa génération à lui puisse vivre sur les terres de Black Wolf.
C'est tout.