ombre noir

Le matin, doux matin au vent frais et revigorant. Moment où tous, petites et grosse bêtes, se réveillent doucement en inspirant profondément. Le soleil, doux soleil, qui avec ses jeunes rayons fougueux réchauffe peu à peu la terre et ses habitants. Et qui donne avec sa lumière, l'envie de naître. Un nouveau territoire, empli de mystères et de curiosité mais aussi de méfiance et de danger. Les arbres s'imposant comme les maîtres de la forêt déployant les feuillage jusqu'aux au cieux, captant la chaleur du soleil et pompant l'eau des sources souterraines. Le soleil qui éclairait ceux-ci , leur dessinait des ombres. Alors que tous les animaux sortaient de leur terriers, un bruit immortel coulait sur l'atmosphère. Le ruisseau coulait indéfiniment et semblait atteindre l'horizon.

Une biche, aussi gracieuse qu'une déesse s'en approcha , d'un pas léger, gracieux et à la fois méfiant. Elle s'arrêta net devant le ruisseau et inspecta les alentours, tournant ses oreilles aux moindres bruit. Alors qu'elle ne sentait aucun danger, il baisa son encolure et buva goulument l'eau clair du ruisseau. Mais une minute d'inattention peut parfois couter la vie...Mais pas cette fois-ci. Elle redressa vivement l'encolure, les oreilles pointées vers l'avant et bondit dans le sens inverse, galopant à vive allure. Une ombre, semblant plus noir que la normal se détachait de celle des arbres.

Cette ombre marchait doucement, d'un pas léger et à sa manière gracieux, semblant marcher sur des œufs. Cette ombre se rapprochait du ruisseau , et bientôt vint se refléter à travers. Un loup noir, a l'apparence docile, se tenait devant et reniflait l'eau. Il sortit sa langue et commença à boire goulument mais lentement, prenant son temps. Après cette abreuvé, le loup se lâcha les babines et se parallèle au ruisseau, fixant droit devant lui. Il baille grande gueule ouverte, et montra ses crocs. Il se coucha lentement sur le sol, les pattes de devant tendues. Il se laissait bercé, bercé par le doux silence et le doux son du ruisseau.