Je croyais pouvoir le conduir |Pv|

Sujet: Je croyais pouvoir le conduir |Pv| Sam 10 Oct 2009, 22:22

Nous croyons conduire le destin.
Mais c'est toujours lui qui nous mène.

Lentement , les arbres oscillaient au gré d’une brise naissante , de quelques centimètres vers la gauche , avant de s’incliner vers la droite dans une danse gracieuse , tirant leurs sommets effilé pour décrire une courbe décroissante et majestueuse . Le ciel quand a lui , d’un bleu étrangement pur et nettoyé de tout nuages , guettait un soleil éclatant qui dardait ses faibles rayons sur la terre tapissée d’une couche d’herbe moelleuse et engourdie . Coincée entre la falaise et une foret de pins , une petite plage dévoilait par intermittence sa peau granuleuse et ensablée , ou venait s’échouer mollement quelques vagues aux reflets d’opale . Plantés sèchement ça et la , surgissant parmi une plaque granitique et stérile , quelques buissons de ronces dardaient leurs épines vers les roches grisâtres et usés par le temps , surplombés elles aussi de massifs desséchés d’un vert palissant et passablement ébouriffés par les caprices du vent qui ne faiblissait jamais .
Forme inattendue sur la berge désertée , une silhouette tout en minceur et aussi sombre que le plumage d'un corbeau, un canidé brun semblait émerger d’une inertie un peu trop prolongée a son goût . Redressant lentement son profil naturellement courbée , il pointa les oreilles , ramenant en même temps ses pattes interminables sous lui . Pinçant abusivement ses babines sèches , refoulant avec aigreur les effluves salés et inhabituelles de la mer , il détourna le regard de la flotte , pour balayer le paysage aride de son regard inexpressif .Du moins pour l’instant . D’un mouvement habile des reins , s’arrachant de son immobilité première avec une étonnante facilité , le damoiseaux au pelage noir exécuta quelques pas aériens , enfonçant ses lourdes pattes dans la couche épaisse de sable amoncelé sous lui.
Pointant une oreille vers la droite , repérant un sentier plus aisé , Jezabel pivota agilement , avant d’entamer la montée – périlleuse – du sentier rocheux . Quelques blocs granuleux bordaient sa route , l’empêchant de glisser et de finir dans un ravin dont il ne pourrait sortir . Précaution abordable et pour le moins inutile puisqu’il possédait un talent presque inné qui lui permettait de se déplacer partout sans perdre l’équilibre .
Regardant brièvement autour de lui avant de s'immobiliser une nouvelle fois et de renifler les quelques brindilles d'herbes recouverte d'un duveteux manteau blanc.

Sujet: Re: Je croyais pouvoir le conduir |Pv| Dim 18 Oct 2009, 21:23

On peut toujours faire quelque chose de ce qu'on a fait de nous. Sartre

La jeune louve avait elle aussi assisté au spectacle que lui offrait la nature, un spectacle riche en surprises, un spectacle diversifié, un spectacle dont elle ne se lassait jamais. Une nature tantot calme, tantot dechainée, tantot lumineuse, tantot lugubre... Nephila c'etait toujours dit que seul son jeune age etait responsable de sa fascination envers la nature et que plus elle viellillerait moins elle s'en etonnerait. Peut etre etais seulement car elle savait apprecier la seule chose appreciable en ce monde.
Elle venait de loin, elle c'etai enfuie, elle avait fuie sa meute car elle les effrayait, quelle ironie, elle, cette louve mince, gracieuse, au pelage soyeux, au regard percant, adorablement jolie... mais l'habit ne fait pas le moine, Nephila est loin d'etre ce qu'elle parait, et peut etre etais ce mieux qu'elle soit seule, pour ne pas effrayer, peu lui importait, à present elle se sentait forte, intouchable, elle avait un sentiment de superiorité, et cela à cause de son ancienne meute, ca avait beau etre vrai il y'avait des limites, et cela ne jouerai pas en la faveur de sa survie...
Bref, elle etat montée sur ce sentier rocheux, elle n'etait pas habitué à ce genre de terrain, rocailleux, instable, mais bien evidement rien ne pouvait la faire reculer... elle voulait monter au plus haut, mieux oberver la mer, le ciel et ce qui l'entourait, mais la seule chose qu'elle appercue, ce fut ce loup, au pelage aussi sombre que son esprit. La louve levait la tete directement, tout autant pour se montrait fier qu'indifferente, non elle n'avait pas peur. Son regard percant n'hesitait pas a chercher celui du loup noir, ce regard froid qu'elle retrouvait aussi dans les yeux du loup.
Elle se tenait, fier, sa demarche gracieuse, levant haut ses pattes fines, malgré la difficulté qu'elle avait sur ce type de sol, elle perseverait.

Sujet: Re: Je croyais pouvoir le conduir |Pv| Mar 20 Oct 2009, 21:08

J'aime à dire que,
je n'ai pas peur.

Le cœur serré, Jezabel s'enfonce doucement dans le duveteux manteau blanc. La plage d'Ourania n'a jamais été un territoire sûr, souvent, néanmoins, le grand canidé se laisse à ses méditations et en oublie son instinct de survie, lui permettant une ouïe fiable et un odorat toujours actif. Pourtant, dans la journée mate et calandrée de quelques nuages, il se laisse faire. Son corps brun déambule sans but, incertain, mais toujours à pas bien posés. Le mâle noir s'avance vers l'inconnue qu'il vient de voir à quelques mètres de là. Sa tête ballote le vent. Il se laisse faire par les caresses onctueuses qui le berce.
Que cherche-t-il ?
Toujours, il a eut dans l'esprit que la vie était un apprentissage nécessaire, alors toujours il s'ouvrait à elle de tout son être, la laissait l'omnibuler des ses mystères et stupéfactions ...Pourtant une seule chose en tête.
La paix.
La jolie louve au pelage grisé semble le regarder. Elle est belle. Et si froide. Un véritable miroir s'installe entre les deux animaux. Aux abords aguicheurs, il se laisse faire,il s'approche, et doucement un sentiment de plaisir inspirant le bonheur s'induit en lui.
Il ferme les yeux.Devant lui, le danger l'attend.Il n'y peut rien. Lui lançant un discret regard, Jezabel pose son fin museau sur l'épaisse couche doré avant d'ajouter d'une voie roque.

- Je ne cherche rien,la quête du bonheur, est un espoir trop abondant, trop simple d'atteinte. Alors pourquoi changer de tronche quand personne n'est là pour vous coller un sourire béa sur votre jolie frimousse, je vous le demande (?)

Laissant sa question en suspens, Jezabel hésite un moment avant de laisser son arrière train re-tomber lourdement sur le sol glacé.

Sujet: Re: Je croyais pouvoir le conduir |Pv| Mer 21 Oct 2009, 20:17

Malgré le regard reticent que Nephila lancait au loup, celui ci n'hesitait pas à avancer vers elle, elle en etait cascasiment vexé, elle qui se croyait si impressionante !
Il s'avancait, tandis qu'elle se contentait de le fixer, indiferement, comme si cela ne lui importait pas du tout. Elle pensait qu'il tracerait son chemin et l'ignorerait, mais non il continuait d'avancer, tellement que son odeur impregnait sa truffe, et qu'elle pouvait parfaitement voir ses yeux, sa pupille et ses moindres details, cela signifiait qu'il etait trop près. Insociable dans l'ame elle avait besoin d'un minimum d'espace avec les autres.
Bref, le loup prennait la vie comme un apprentissage? un mystere a percer? Nephila aussi, mais les autres ne constituaient pas pour elle un apprentissage, et s'il cherchait un mystere à percer il etait bien tombé !
Il paressait content, satisfait de s'approcher, non mais pour qui la prenait elle, une pauvre petite louve naive a qui il pourrait faire la cours! certes il paressait un peu plus agé qu'elle, mais cela ne changait rien.
Il lui lancait un bref regard avant d'engager la conversation, la louve n'etait pas d'humeur a l'ecouter ou a lui porter de l'intention, elle se demandait juste ce qui lui avait pris de venir l'aborder.
Elle retorqua, le regard tout aussi froid que sa voix, cependant tout en restant calme :

"Si vous ne cherchez rien, pourquoi ressentez vous le besoin de venir vers moi, je vous le demande."

Oui oui elle etait ironique, mais assez marrante dans son genre (malgré elle!)
Elle detourna le regard, comme ininteressé, mais elle se rememora les paroles du loup et dirigea son regard de nouveau vers lui, un sourcil le levé, d'un ton sarcastique :

"La quete du bonhneur est trop simple d'atteinte?"

Malgré qu'elle n'etait pas trés agreable, elle n'etait pas si mechante, il ne fallait juste ne pas l'embeter et la laisser, en paix.

» « Elle détient le pouvoir. »