Yeah, Dieu est là <3 [Corwin]

Il faisait plutôt sombre cette nuit là. Dieu avait remonté la rivière, presque d'instinct. Il ne savait pas ou il allait. À quoi bon. Il n'avait jamais su où il allait, et ça n'allait pas changer maintenant. Ce n'était pas le genre de loup à réfléchir ce genre de détails. Non, il voulait juste massacrer quelqu'un. Ou le violer, au choix. Et puis les deux, c'était pas mal non plus. Mais bon, encore fallait-il trouver quelqu'un. Oui par ce que c'était quand même plus pratique d'avoir quelqu'un sous la main pour le torturer un peu... Oh oui... Qu'allait-il lui faire...
Dieu se rendit compte qu'il était en train se s'enfoncer de plus en plus dans la rivière, a force de ne pas marcher droit. Il avait de l'eau jusqu'au ergots. Mais bon, il continua à marcher tout droit, allez savoir pourquoi. Il est peut être préférable de ne pas comprendre tout ce qui ce passe dans l'esprit de Dieu. Si si, je vous assure.
Le loup solitaire continuait à penser à sa futur proie. La pauvre... Et si il se défendait ? Encore mieux... Mmh, qu'il aimerait sentir encore ces délicieux sentiments qui font frémir tout le corps... Sentir le sang couler... Mmh...
Mais je m'égare.
Donc, Dieu marchait toujours tout droit, en regardant la lune sans la regarder. C'est fou comme cette histoire de torture lui prenait la tête.
Était-ce un miracle ? Peut être pas. Surement pas, d'ailleurs. Mais bon, le fait est que la silhouette d'un autre loup attira l'attention de Dieu. Yeah. Enfin une proie. Restait à savoir son caractère. Non, par ce que si on pouvait avoir la souffrance mentale en même temps que la souffrance physique, c'était encore mieux. La faible lumière de la lune ne permettait pas à Dieu de voir qui était le loup. Ni s'il était particulièrement musclé ou imposant, ou quoique ce soit du genre. Néanmoins, il continua à marcher droit. Dans la direction de loup, bien évidemment, mais à la même vitesse que toute à l'heure, comme si de rien n'était. Après tout, il avait toue les vie pour faire ce qu'il lui plaisait.

Dieu le regardait. Il le défiait. Droit dans les yeux, en continuant à marcher droit. Il le regardait dans ses yeux d'ors. Lui aussi, au loin, l'avait repéré. C'était normal, ils étaient seuls, après tout... Le loup noir qui regardait Dieu n'avait pas peur. Qui aurait peur de Dieu, sans le connaitre ? Mais plus que ça, ce loup semblait confiant. Il était plutôt robuste. Qui sait, c'était peut être un sadique assoiffé, lui aussi.
Ce serait si bien... <3

Bref. Dieu continua à marcher dans la direction de l'inconnu, en le défiant du regard. Comment dire si son regard était sadique, pervers, doux, sexy... Disons juste qu'il faisait forcément passer un de ses sentiments. Et le sourire qui l'accompagnait renforçait bien cette idée. Ce sourire, sadique, ironique, pervers, envoutant... Mmh, à la Jack Sparrow, pour les connaisseurs. On pouvait nettement comprendre que les idées de Dieu n'étaient pas très... saines.
En relevant le menton, Dieu toisa mieux le loup qui se tenait en face de lui. Il était gris beige sur tout le corps, avec les pattes et la tête noires. Intéressant. Il était plutôt robuste, et ses muscles étaient tendus.
Oh !
Il s'apprêtait à le combattre !
Quelle chance. Personne ne savait si Dieu aurait préféré que l'inconnue soit puissant ou pas. Quoique, si il était puissant... Le jeu n'en serait que plus intéressant. Voyons, il éviterait ses coups au début. Mais pas trop longtemps. Il fallait que Dieu sente* la douleur. Oui, c'était si exquis de sentir la douleur. Toutes ses sensations qui prenaient possession de votre corps, et qui ne lâchaient pas prise. Tout ces frissons. Souffrir au point d'en hurler. Comment définir cette sensation si délectable.. Et puis elle l'était encore plus si on pouvait la faire partager.
Bon. Trêves de rêveries.

Maintenant, Dieu n'était plus qu'à quelques mètres du loup inconnu. Pourtant, il n'attaquait pas, se contentant de le défier du regard.





* Il fallait que Dieu sentît la douleur, pour parler un français correct. Mais Dieu vous épargne l'imparfait du subjonctif.

Corwin c'était approché de Dieu. Vu de plus près, il était encore plus imposant. comme si c'était une machine à combattre. Cependant, malgré l'aura meurtrière qui l'entourait, sa voix était mielleuse, et son attitude calme et posée. Le calme avant la tempête, comme on dit si bien. Corwin était sur de lui. Si sur de lui. Enfin, après tout, c'était exactement la même chose qui se produisait du côté de Dieu. Il était si calme, et si envouté par le combat qui allait de produire. Ce loup était vraiment très intéressant.

« Mort lente et douloureuse, ou rapide mais insupportable ? Fais ton choix. »

Que dire... De toute manière, quoi qu'il arrive, Dieu ne mourrait pas. Il était trop fort au combat pour ça, et, même s'il se faisait surpasser, il était trop intelligent pour mourir comme ça. Oui, et puis ce qui était bien quand on n'avait pas d'honneur, c'était de pouvoir s'enfuir dès que la situation tournait mal. Enfin, "mal"... c'est pas très précis, puisque le "mal", a proprement parlé, plaisait bien au loup. Enfin bref.
Une lueur de folie s'alluma dans les yeux du loup noir, et son sourire sadique montrait toute l'envie qu'il avait de combattre contre Corwin. Il avait l'air assez puissant pour le dominer, et enfoncer ses griffes lentement dans sa chair. Et Dieu pourrait enfin se défouler comme il en avait envie depuis longtemps. Même si, après le combat, il lui faudrait des semaines pour récupérer. Cela n'a pas d'importance. Il avait toute la vie pour se soigner, après tout.

« Comme tu voudra, chéri... »

Non non, le chéri, c'était pas parce qu'il l'aimait, hein. C'était juste un genre de surnom qu'il donnait à pas mal de gens, surtout parce qu'en général, ça les énervait. Enfin, de toute manière, il appelait beaucoup de monde comme ça. Bref.
Dieu était sur ses gardes. Tous ses musclés étaient tendus, prêt à esquiver une attaquer, ou a la renvoyer. Mais il n'attaquait pas Corwin. Non, c'était à lui de l'attaquer en premier. Et de toute manière, Dieu le défiait/narguait tellement du regard que l'affrontement ne saurait tarder.
Les loups n'étaient pas amis, ni ennemis. Ils ne se connaissaient même pas. Ils ne s'étaient jamais vus, jamais parlés, même jamais entendu parler l'un de l'autre. Et pourtant, l'affrontement était inévitable. Les deux loups avaient surement un caractère plus ou moins semblables. Pourtant, Corwin avait surement quelque chose à perdre. Comme Dieu, après tout. Peut être un amour, une dignité, une amitié, ou n'importe quoi d'autre. Tout le monde avait au moins une chose à perdre. Si ce n'est que la vie.Par contre, en dehors de la vie, Dieu n'avait strictement rien à perdre ni à prouver sur ce combat. Il pouvait le perdre, souffrir, gagner, l'abandonner, rien ne comptait. Tant qu'il revenait vivant. Or, il était très facile de rester en vie dans un combat, même en le perdant, et c'est pour ça qu'il se contentait de regarder Corwin avec ses yeux provocateurs.

Dieu continuait de sourire. Mais son sourire se fit plus intense, plus réel, plus sincère... Ce Corwin l'intéressait vraiment. Pour une fois, quelqu'un avait le cran - ou l'orgueil - de tenir tête à Dieu dans un concours de celui qui attaquera en premier. Mais il allait pouvoir attendre longtemps. Dieu avait assez d'orgueil pour renoncer à ce combat, si ça lui permettait de ne pas perdre à ce jeu débile. C'était totalement idiot. Mais bon. Et puis, ce n'était pas la seule raison pour laquelle le loup noir ne commençait pas le combat. Outre le fait qu'il voulait gagner cette bataille (aussi idiote soit-elle), il n'avait jamais débuté un combat. Non, il avait toujours réussi à pousser ses ennemis à bout de nerfs avant. Et puis, s'il attaquait, il viserait directement la trachée, dans un geste lâche au possible. Et ça, il ne le voulait pas... Même si, blessé, son adversaire se défendrait avec ardeur, la blessure causée engendrerait sa mort. Et il ne fallait pas qu'il meure. Au moins pour avoir le plaisir de le rencontrer une deuxième fois...
Le loup noir hocha de la tête. L'air de dire " Je vois... T'as l'air presque aussi borné que moi... Voyons combien de temps on pourra tenir comme ça." Mais son sourire et son regard indiquait une toute autre chose. Ils indiquaient l'envie de se battre. L'envie de voir du sang. De le gouter. D'entendre des hurlements de douleurs. Corwin pensait surement jouer avec Dieu. Il voulait surement le faire souffrir le plus possible, au delà des limites lupines.
Et bien, qu'il y aille.
Dieu ne demandait que ça. Il n'attendait que ça. Que le combat commence. Pour sentir la douleur... Aussi bien dans son corps, ce qui lui procurait une sensation délectable, que dans celui de son adversaire.
En fait, en ce moment même, il se demandait si il allait se défendre ou pas. D'un côté, si il ne se défendait pas, il aurait le plaisir de voir Corwin essayer en vain de rechercher de la peur et de la douleur dans ses yeux. Mais en même temps, si il ne se défendait pas, il ne serait plus d'aucun intérêt, et son adversaire ne l'épargnerait pas. Dommage. Il allait devoir se défendre.
Ce qui était bien, dans ce combat, c'est que, même si tout ne se déroulait pas comme prévu, ça n'en serait que plus excitant. Tout allait se passer. Comme personne ne l'avait prédit. Surtout quand "il" découvrirait que toute la douleur du monde ne torturerait pas Dieu.
C'était si simple, d'aimer l'inévitable...