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 Rime avec Bonheur [ Toscane ]

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Ayenaë

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MessageSujet: Rime avec Bonheur [ Toscane ]   Rime avec Bonheur [ Toscane ] Icon_minitime1Mar 06 Oct 2009, 23:17

Besoin de bonheur …
Je veux la chaleur de ton cœur …
Sans ton soutient je meurs …
Car isolé je ne peux qu’avoir peur …


    La lune brillait de mille feux dans le ciel sombre. Le jour avait fait place à la nuit depuis plusieurs heures déjà. Le jour devait avoir changé de date et la semaine de nom. Pourtant, la vie grouillait encore dans la savane de Vénus. Une petite bête semblait ramper au sol. Mais il ne s’agissait que de la petite Ayenaë, toute nouvelle sur le territoire. La faiblesse qu’elle trainait partout faisait pitié à voir. Elle n’avait que la peau sur les os et l’on pouvait facilement voir ses muscles se tendent de toutes leurs forces lorsqu’elle faisait un effort. La langue de la jeune loupiotte pendouillait mollement sur la partie droite de sa petite gueule. Elle était épuisée et la faim la tenaillait plus que jamais. Respirant difficilement, la petite boule de poil détailla les environs, du moins ce qu’elle voyait. Les herbes étaient si hautes par endroit qu’elle disparaissait totalement, tel un mulot qui pénètre chez lui. Elle avançait difficilement car les herbes étaient particulièrement serrer. Ce fut au moment ou la jeune femelle allait perdre espoir qu’elle déboucha sur une parcelle de savane ou l’herbe était courte. Elle découvrit même avec un bonheur évident qu’il y avait un point d’eau potable. Quelques animaux s’y abreuvaient tranquillement. Restant sur ses gardes, la petite loupiotte s’approcha doucement du point d’eau. Ce ne fut qu’une fois à proximité qu’elle ne put contenir plus longtemps sa joie. Elle fit glissé sous ses pas les quelques mètres la séparant de l’eau.

    Une fois abreuvé correctement, la jeune loupiotte releva les yeux pour regarder autour. Elle remarqua rapidement que plusieurs des herbivores la regardaient d’un air douteux. Comme si ils savaient qu’elle était affamée. Elle observait les herbivores silencieusement. Comme si elle avait put les dévorer seulement en les observant intensément. Elle aperçu deux ou trois bébés zèbres, mais comment elle ferait pour en tué un. Ils avaient déjà près de six fois sa taille. Laissant entendre un léger soupire, la petite boule de poil entreprit de suivre le bord du point d’eau jusqu'à ce rendre au plus loin. Elle était de nouveau seule et toujours affamé. Son ventre criait famine alors que ses réflexes l’abandonnaient peu à peu. Ses pattes tremblaient, ayant de la difficulté à maintenant le poids si petit de la petite. Alors qu’elle allait se laisser tomber au sol, elle sentit l’odeur de la viande. Relevant les oreilles, la petite sentit ses forces revenir. Accélérant son petit trot pour commencer à courir, la petite ne put que ralentir rapidement. Une autre odeur suivait celle de la viande. Des lions. Elle était donc près de monstres carnivores près à tout pour protéger leurs repas. Ses oreilles retombèrent lentement sur sa nuque pâle. Les larmes apparurent lentement dans son regard noisette et elle ralentit d’avantage.

    Elle n’en pouvait plus. La vie avait gagnez, elle abandonnait la partie. Ce genre de combat n’était pas fait pour elle et elle le savait très bien. Elle allait mourir de toute façon et cela elle le savait depuis le jour ou son père était mort. Elle ne savait pas chasser et elle ne l’apprendrait certainement jamais. Son cœur battait la chamade en elle comme si elle venait de courir durant des kilomètres. Pourtant, elle avait fait moins de trente mètres. Reniflant doucement l’odeur de la viande, la petite décida de continuer d’avancer pour allé voir ou se trouvait les lions exactement. Elle restait le plus près du sol possible pour ne pas que l’on détecte son odeur. Resté invisible n’était pas réellement difficile puisqu’elle était petite et que les herbe pour leurs part avait plus d’un mètre. Reniflant doucement et se laissant guider par l’odeur, la jeune loupiotte finit par découvrir l’endroit ou les lions se trouvaient. Ils semblaient avoir abattu un gnou, du moins il y avait des cornes. Silencieuse, la petite Ayenaë demeurait coucher au sol, à présent complètement immobile. Ses yeux étaient fixés sur le corps sans vie de la bête. L’envie d’y aller était particulièrement forte, mais elle restait immobile. Les lions finiraient bien part partir et il y aurait un moment avant que les hyènes ne viennent. Son estomac criait de plus en plus fort mais la petite Ayenaë savait que sa vie était en jeu si elle approchait d’avantage. Elle passa près de quinze minutes ainsi avant de voir les lions se lever pour disparaitre lentement. La carcasse était là, juste devant elle. La petite savait très bien qu’il y avait peu de chance qu’il y est assez de viande pour un repas, mais si elle pouvait au moins calmer son estomac.

    Se levant, la petite loupiotte s’approcha de la carcasse pour la renifler minutieusement. Ce fut ainsi qu’elle put trouver, sous les os de la bête, une patte intacte. Elle était la, à porter de dents entre les larges côtes de l’herbivore. Grimpant habilement dans les ossements, la petite saisit la peau de la patte arrière et tira rapidement, n’étant pas particulièrement lourde, la petite réussit à emmener le membre plus loin. Lorsqu’elle fut à plus de deux cent mètres du corps, elle s’arrêta et se lécha lentement les babines, savourant comme jamais le goût du sang. Elle entreprit donc de manger en silence et le plus rapidement possible. Elle n’avait pas réellement envie de faire la connaissance avec une hyène. Il y avait pourtant une chose que la petite loupiotte ignorait. Elle n’était pas seule.


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MessageSujet: Re: Rime avec Bonheur [ Toscane ]   Rime avec Bonheur [ Toscane ] Icon_minitime1Dim 11 Oct 2009, 19:08

    Poussée par ce désir de découverte et d’aventure, Toscane avait atteint rapidement le cœur des terres de Black Wolf. Elle ralentit l’allure lorsque ses pattes ne foulèrent plus la terre craquelée mais un tapis de hautes herbes blondes. Observant les alentours avec lenteur, elle ne vit aucun autre animal à part elle. Surprise par cette désertation, elle avança prudemment parmi les herbacées. Son regard allait de droite à gauche, guettant le moindre mouvement suspect, la moindre respiration, le plus petit bruit trahissant la présence d’un autre loup ou d’un animal. La louve marchait le plus discrètement possible, soulevant à peine ses longues pattes. Elle avait le cou tendu et la queue à l’horizontale, à l’affut de tout. Son cœur battait avec lenteur et régularité. Elle se retrouvait dans une situation similaire à celles qu’elle avait connues dans le désert, cependant s’il était normal de ne rencontrer personne parmi les dunes, l’absence de vie dans ce coin des terres était inhabituel. Du moins c’était ce que pensait Toscane.

    Elle tomba soudain nez à nez avec le cadavre d’un gnou. Un carnivore s’était déjà chargé de lui dévorer l’abdomen et ses entrailles gisaient à l’air libre dans des relents nauséabonds de pourriture. Une nuée de mouches s’était abattue sur sa carcasse presque vide et y avait pondu ses armées de larves. Toscane observa le regard révulsé de l’animal. De la bave suintait encore de sa bouche grande ouverte. S’approchant prudemment, la louve remarqua la couleur inhabituelle des sécrétions. Le gnou n’était pas mort attaqué par un lion ou un loup. Il était malade bien avant de servir de festin aux carnivores. L’information fit lentement son chemin dans sa tête. S’il était malade avant de mourir, ceux qui l’avaient mangé avaient du être contaminé eux aussi. Et si cette curieuse maladie était en fait une épidémie, cela expliquerait l’apparent vide dans les terres de Bw. Toscane fronça les sourcils de contrariété. Si c’était une épidémie qui touchait les terres, elle allait devoir se méfier de sa nourriture autant que de ses ennemis.

    Laissant les pensées tourbillonner dans sa tête pour songer à toutes les conséquences que cette maladie entraînait, elle abandonna le cadavre de gnou derrière elle. Une heure passa tandis qu’elle arpentait toujours la savane. Ses pas ne savaient plus où la mener. Elle marchait au hasard, guidée par la simple envie de découvrir les trésors que la savane recelait. En chemin, elle croisa un duo de lions mâles. Les deux mastodontes étaient à une vingtaine de mètres d’elle. Ils s’observèrent un long moment sans qu’aucun des trois n’amorce un geste. Sans doute avaient-ils déjà mangé car ils laissèrent Toscane continuer sa route. Elle jeta de fréquents regards derrière elle tout de même, on n’était jamais trop prudent en milieu hostile. Suivant distraitement la trace des lions dans le sens inverse, elle tomba sur un nouveau cadavre que les deux félins avaient déjà bien entamé. Celui-ci ne semblait pas atteint de l’étrange épidémie mais comptait aussi son lot de mouches. Soudain affamée, Toscane s’approcha du gibier pour le renifler. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle découvrit, cachée derrière le ventre du gros gnou, une petite louvette au pelage d’un joli brun cendré en train de tirer sa part de viande pour se remplir l’estomac.

    La louve hésita à montrer les crocs pour avoir la priorité mais la maigreur de la petite eut raison de sa faim. Elle s’assit tranquillement, enroulant sa queue autour de ses pattes et la regarda manger en silence. Lorsque la louvette remarqua sa présence, un léger sourire se mit à flotter sur ses babines et elle l’enjoignit d’une voix douce :


      « Ne t’arrête pas pour moi. J’attendrai mon tour. »
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MessageSujet: Re: Rime avec Bonheur [ Toscane ]   Rime avec Bonheur [ Toscane ] Icon_minitime1Lun 26 Oct 2009, 06:13

Malgré cette différence.
Je ne peux que vivre d’espérance.
Car j’ai envie d’être aimée.
Par un animal qui voudra s’en occuper.


    Certains pourraient croire qu’une découverte aussi généreuse pourrait permettre à la jeune Ayenaë de survivre un peu plus longtemps dans cette vie monstrueuse et interminable, mais si vous y réfléchissez bien, que ce passera-t-il une fois que le corps de la loupiotte aura terminer de savourer cette si douce cuisse qui la nourrit et du même coup, la remplit d’un espoir invisible ? Que se passera-t-il lorsque la petite aura terminé de digérer la viande qui lui aura permit de vivre ? Elle ressentira de nouveau la faim, si tenaillante et si dérangeante. Elle en souffrira de nouveau et elle devra, une nouvelle fois, espérée de tout son cœur avoir de la chance comme aujourd’hui. Alors qu’elle tirait vivement sur la cuisse de l’animal qui était plutôt une carcasse, elle ne sentit pas la présence qui se rapprochait doucement d’elle. Sa concentration était totalement placée sur la viande qui se trouvait devant elle. Elle prit environ cinq minutes à extirper la pièce de viande qui la faisait baver. Lorsque ce fut fait, la jeune loupiotte eut tôt fait de s’éloigner du cadavre osseux. C’était surtout pour éviter de revoir les lions. L’un des loups de son ancienne meute avait connu la mort en demeurant près d’une carcasse laissé par des lions.

    À cette lourde pensée, la petite Ayenaë sentit son cœur se serrer doucement. Pourtant, elle continua de tiré doucement la viande qu’elle souhaitait tellement dévorer. Lorsqu’elle sentit que la distance était amplement suffisante, elle s’arrêta doucement et lâcha la pièce de viande pour se lécher les lèvres avec vigueur. Normalement elle n’aimait pas tellement le goût légèrement âcre du sang, mais en cet instant, elle appréciait la texture et la saveur si particulière. Observant la pièce de viande quelques secondes, Ayenaë finit par s’en approcher et prendre la toute première bouchée avec douceur. Elle sentit la force de la peau puis la douceur si alléchante de la viande saignante. Lorsqu’elle eut suffisamment mastiqué sa petite bouchée de nourriture pour pouvoir l’avaler, elle le fit. Ce fut exactement à cet instant qu’elle put ressentir le bonheur de sentir sa faim se dissimuler lentement. Elle reprit son repas doucement, la tête basse et le corps légèrement recroquevillé pour ne pas être vu.

    Quelques minutes passèrent en silence jusqu’au moment ou la petite loupiotte sentit une présence à ses côtés. Elle se lécha les babines doucement tout en avalant la viande qui se trouvait dans sa petite gueule. Elle vit alors une louve adulte de couleur noire. Elle commençait à se reculer, car malgré le peu de temps qu’elle avait passé avec sa mère, cette dernière lui avait apprise que l’adulte avait toujours la priorité. Ayenaë vit un sourire sur les lèvres de la femelle et cette dernière ouvrit les lèvres pour s’adresser à elle. La petite loupiotte redressa doucement les oreilles pour écouter ce qu’elle voulait lui transmettre. Malgré cette invitation à marcher, Ayenaë se recula un peu plus et elle s’assit sagement. Levant les yeux vers la louve, elle lui sourit puis elle ouvrit les lèvres à son tour.


    - Je préfère que vous mangiez, de toute façon je n’aie plus faim …

    De nouveau, elle lui sourit et elle se lécha lentement les lèvres et elle se gratta l’arrière de l’oreille.


Dernière édition par Ayenaë le Lun 21 Déc 2009, 08:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rime avec Bonheur [ Toscane ]   Rime avec Bonheur [ Toscane ] Icon_minitime1Ven 06 Nov 2009, 19:40

    La petite marqua un temps d’arrêt en l’apercevant mais ne parut pas plus effrayée par elle que cela. Elles s’observèrent un moment, puis la louvette sourit et répondit qu’elle avait terminé de manger. Toscane avait la voie libre. Aussi affamée qu’une meute de loups entière, la solitaire se jeta sans élégance sur ce qui restait de la carcasse. Elle fit le sort à la dernière cuisse de l’animal et grogna de contentement lorsque les parois de son ventre se distendirent pour laisser entrer les morceaux de viande rouge. Dieu que c’était bon de manger à sa faim rien qu’une fois ! Elle engloutit le reste du cadavre, ne laissant que les os qu’elle mâchouilla consciencieusement pendant plusieurs minutes. Son dernier vrai repas remontait à.. à très loin à vrai dire. Elle ne parvenait même plus à se souvenir depuis quand elle n’avait pas mangé autant, sans retenue. Dans le désert, il n’était guère possible de se remplir complètement le ventre, surtout lorsqu’on était un adulte. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’estomac de la louve s’était rétréci pour s’adapter aux conditions de son environnement. Mais les temps avaient changé, la solitaire avait changé de milieu et son estomac devait à nouveau s’adapter. Même si cette fois les conditions de vie étaient un peu plus favorables.

    Une fois le ventre plein, Toscane roula sur le flanc et se laissa baigner par la chaleur de son corps et celle du soleil. En levant les yeux, elle aperçut que la louvette cendrée était toujours là. Etrange petite. Toute seule dans la savane comme ça. Où était sa famille dans des cas comme ça ? En avait-elle seulement une d’ailleurs ? Peut-être était-elle orpheline, comme elle. A la différence que Toscane était sevrée depuis un an déjà tandis que cette puce ne devait pas dépasser les 6 mois. Elle était minuscule et son pelage n’était encore qu’un duvet soyeux. Le velours de l’enfance. En y repensant, Toscane ne se rappelait plus si elle avait eu un jour ce duvet, cette innocence collée à la peau. Comme si le désert avait fait d’elle une combattante dès sa naissance. Après tout c’était la seule manière de survivre là bas, dans la fournaise des dunes, coincé entre les brûlures du soleil et les griffures du sable sur les coussinets. Mais elle, elle était si jeune, elle paraissait si fragile avec ses toutes petites dents et son museau minuscule. Qu’est-ce qu’un enfant faisait si loin du regard maternel ?
    Toscane cala sa tête sur la terre craquelée, étendit ses longues pattes et plongea ses yeux dans ceux de la louvette.

      « Qu’est-ce que tu fais par ici ? Toute seule. Où est passée ta famille ? »


    Un vent d’ouest souleva doucement ses longs poils noirs puis disparut à l’est. La savane était comme le désert, une immensité de silence. Le seul bruit de fond caractéristique était celui des cigales. Toscane écouta quelques secondes les trilles de leur apaisante symphonie puis tourna les yeux vers la louvette. Un demi-sourire éclairait son regard couleur miel.

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MessageSujet: Re: Rime avec Bonheur [ Toscane ]   Rime avec Bonheur [ Toscane ] Icon_minitime1Ven 13 Nov 2009, 07:21

    La louve qui venait de se joindre à la loupiotte semblait affamer et prête à n’importe quoi pour un simple bout de chair. Ayenaë ayant toujours sût aider son prochain mit une courte période à réagir lorsqu’elle se rendit compte qu’elle était observer. Lorsque la jeune loupiotte se recula pour lui offrir gentiment son repas, elle put voir à quel point la louve couleur charbon pouvait être affamé. Ayenaë n’avait jamais réellement vu une louve avec de l’honneur se jeté ainsi sur un morceau de viande. Mais d’un même côté, la jeune louvarde comprenait la réaction de la noire. Avec tout ce qui se passait en ces lieux étranges, Ayenaë pouvait comprendre la famine qui régnait. Un grognement de contentement tira la loupiotte de ses pensées de plus en plus sombres et de nouveau, son regard noisette brûlé se posa doucement sur la louve. Ayenaë décida de détourner la tête du spectacle qui s’offrait à elle. La loupiotte ne voulait pas voir une louve abaisser son honneur pour de la nourriture, aussi rare soit-elle. Ce fut pourquoi elle regarda les alentours pendant le temps que dura le repas de la noire. Lorsqu’elle entendit le corps de cette dernière toucher le sol, Ayenaë la regarda de nouveau.

    Bien que la louve semble rassasier, son regard orangé se posa sur son corps encore jeune. Ayenaë devina rapidement que la noire ne faisait que la détailler. Comme tout les autres avant elle. Elle se demandait certainement ce qu’elle faisait ici, complètement seule. Bien que la loupiotte se doute des questions que la noire voulait lui posés, elle n’avait pas de réponses toutes faites. Elle répondait aux questions différemment à chaque fois qu’elle lui était posée. Ayenaë n’aimait pas particulièrement se préparer une réponse. Car elle trouvait que ce n’était pas naturel. Lorsqu’elle était plus jeune, il lui était arrivé, avec ses frères et sœurs, de préparer des réponses toutes faites pour éviter d’être puni par leur mère. Mais Ayenaë était toujours celles qui semblait le moins naturel. Ce qui éveillait toujours le doute de leur mère. En repensant à cela, la loupiotte sentit le chagrin monté en elle, mais comme à son habitude, elle le refoulait. Ayenaë avait appris, avec son père, que la faiblesse est la première chose qui mène à la mort. Et Ayenaë ne voulait pas mourir. Elle voulait survivre et faire comme sa mère avait fait avant elle. Avoir des petits pour pouvoir ensuite mourir en paix. Une voix sortie la femelle de ses pensées. Une voie qu’elle n’avait jamais entendue auparavant. Relevant les oreilles, elle se rendit compte que la voix venait de la noire, qui se trouvait encore avec elle. Se léchant les babines lentement, la loupiotte ne sût pas immédiatement ce qui était bon de répondre. Puis, elle ouvrit lentement les lèvres.


    - Je n’aie plus de famille … C’est que … Je suis … Ma mère … Ma naissance et celles de mon frère et de ma sœur on créer un conflit qui ont mené à la mort de tout le monde … sauf moi … C’est mon père qui, avant de mourir, m’a dit que je trouverais de l’aide ici … pour que j’apprenne ce que personne ne m’a encore appris …

    Étrangement, cette soudaine ouverture sur son histoire lui fit un bien fou. Un poids de moins se trouvait sur ses épaules et elle en était heureuse. Regardant autour d’elle, la loupiotte se mit en position assise pour se gratter une oreille. Encore chancelante, elle se retrouva bien vite sur le dos. Ayenaë avait cependant un peu d’amour propre. Elle se releva et fit comme si de rien était. Elle se remit en position assise et elle regarda la noire qui était avec elle.

    - Vous avez un nom ?


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MessageSujet: Re: Rime avec Bonheur [ Toscane ]   Rime avec Bonheur [ Toscane ] Icon_minitime1Jeu 03 Déc 2009, 18:20

    (Pour m'excuser de mon retard particulièrement scandaleux, je t'ai fait un roman (A))

    La louvette ne l’écoutait pas, ou du moins elle semblait plongée dans ses pensées. Lorsque Toscane parla, elle eut l’air de sortir d’un rêve éveillé. La grande louve la laissa reprendre ses esprits, le regard éclairé d’un demi-sourire. Cette petite paraissait déjà grande dans sa tête. Son récit le lui confirma. Elle était orpheline, élevée par son père jusqu’à ce que ce dernier juge qu’il n’avait plus rien à lui apprendre de plus que ce que la vie ne pourrait lui offrir comme enseignement. Considérant la petite, Toscane la trouva fort courageuse d’affronter la vie droit dans les yeux comme elle le faisait. Il y avait dans ce petit corps plus d’audace et de bravoure que dans celui de loups adultes qu’elle avait pu croiser sur son chemin. La louvette irait loin.


      « Vous avez un nom ? »


    Un immense sourire se dessina sur la gueule de la louve. Chaque fois qu’on lui posait cette question elle avait envie de répondre : ‘Non non, je m’appelle personne !’ Bien sur qu’elle avait un nom, tout le monde en avait un d’une façon ou d’une autre mais la question était tournée de telle manière et Toscane avait la réplique tellement facile qu’elle ne pouvait s’empêcher d’y penser à l’instant.
    Choisissant de jouer un peu avec la patience de la louvette, Toscane se redressa en position couchée, étendant ses pattes antérieurs devant elle, et déclara avec une moue taquine imprimée dans le regard :

      « En effet. Et toi, en as-tu un ? »


    A cet instant, un grognement se fit entendre non loin d’elles. Toscane fut sur ses pattes en un battement de cils, crocs dévoilés dans un grondement menaçant. Le pelage de son dos était hérissé et sa cage thoracique vibrait de ses grognements. Elle chercha d’où provenait le bruit qu’elles avaient entendu. Alors elle les vit. Non pas un mais deux loups, eux aussi gueule grande ouverte sur une monstrueuse rangée de dents. Oreilles plaqués contre leur crâne, ils grondaient contre les deux femelles. A coup sûr ils avaient faim. Mais Toscane était bien décidée à ne pas se laisser marcher sur les griffes. Ce territoire ne portait l’empreinte d’aucune meute et de toute façon il ne restait rien sur la carcasse. Alors qu’est-ce qui pouvait les … ? L’un des deux mâles lorgnait sur la petite louve. Mais bien sûr. La proie la plus facile de la savane. Elle n’était pas bien grosse mais suffisamment pour remplir l’estomac rétréci de ces deux chasseurs. Pendant un instant, elle se demanda s’il valait mieux agir ou partir sans rien dire. Contre deux mâles, même affamés, surtout affamés d’ailleurs, elle ne ferait pas le poids. Quoique..

    Le plus trapu des deux fit un pas en direction de la petite. Toscane grogna. Il lâcha un grondement menaçant. Elle grogna plus fort encore et ramassa ses muscles pour paraître plus grosse. L’autre loup s’avança à son tour. D’un bond, Toscane se trouva sur son chemin. Entre la petite et eux. Le gros mâle retroussa un peu plus ses babines. Le coup de dents partit avant qu’il ne grogne. Toscane reprit sa position de défense. Elle avait réagit avant lui, bilan il avait un bout de babines en moins maintenant. Le goût métallique du sang excita la fureur de la solitaire qui passa de nouveau à l’attaque. Mais cette fois le mâle réagit à temps, il découvrir sa gueule béante pour mordre Toscane à la jugulaire. Elle l’esquiva de justesse et retomba sur ses pattes une demi-seconde avant que le deuxième mâle ne lui tombe dessus. La femelle à terre, les deux se jetèrent sur elle avec haine. Toscane fouetta vivement des pattes pour éloigner les crocs mais une mâchoire se referma sur son antérieur. Elle hurla de souffrance et bondit sur ses pattes de rage et de douleur. Ses yeux étaient dénués d’émotion, dedans n’y brûlait que la haine, la rage et le désir de vengeance. Elle se ramassa sur elle-même et passa à l’attaque, redoublant de vivacité et de hargne. Elle ne se concentra pas sur quel adversaire elle frappait, elle mordait tout ce qui passait à sa portée, jusqu’à ce que le sang coule. Elle déchira un œil, brisa un jarret et arracha une oreille. De leur côté, les loups mâles n’y allaient pas de main morte non plus. Toscane était couverte de blessures mais sa volonté de ne pas être en échec était telle que chaque coup, chaque morsure décuplait sa frénésie. La seule chose qui comptait, ce n’était pas que la petite soit en vie. C’était de les voir morts.

    Toscane se rappelait avec précision ses combats dans le désert, celui-ci n’était pas différent des autres. Elle avait déjà affronté plusieurs adversaires et en était sortie victorieuse. Le plus important dans un combat, c’est le souffle. Les deux mâles soufflaient comme des forges tandis que la femelle gardait un rythme respiratoire posé. Elle marquait chaque pulsation du temps par un coup de crocs ou de patte. Au bout d’une vingtaine de minutes, Toscane semblait capable de prendre le dessus. Les deux mâles se fatiguaient à mordre dans le vide car la femelle avait changé de tactique entre-temps. Lorsqu’elle avait senti que les deux étaient à l’apogée de la puissance de leurs coups, elle s’était mise à les esquiver. A elle seule, elle ne pouvait espérer contrecarrer leurs attaques, alors elle les évitait à l’ultime seconde pour que leur énergie se perde dans le vide qu’elle créait. Ce petit manège dura une dizaine de minutes jusqu’à ce qu’un des deux loups, le trapu, laisse traîner sa gorge à portée des crocs de la louve. Il ne s’en aperçut pas assez vite. Elle si. En une seconde, il s’effondra. Son sang s’éparpillait déjà, fuyant par la blessure béante dans sa jugulaire. Comprenant que le combat devenait égal, le grand mâle poussa un hurlement pour se donner du courage et redoubla d’attention dans ses positions. Des deux, il était le plus fort. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il était celui qu’elle tuerait en dernier. Le meilleur pour la fin comme on dit.

    Un long sourire dur et froid s’étira sur sa gueule ensanglantée. Elle allait lui faire sa botte secrète, celle que personne ne comprenait mais qui fonctionnait toujours. Dans un éclair, Toscane passa à gauche du loup, le bouscula avant qu’il ne se tourne et mordit violemment dans sa queue restée derrière, sans surveillance. Le loup hurla de souffrance et fit volte-face avec fureur. Il réalisa trop tard. Toscane était déjà sur lui, sa trachée dans la gueule. Il mourut sur le coup.
    Un long silence tomba sur la savane. La louve recracha la jugulaire de son adversaire et contempla le carnage avec froideur. Les deux mâles gisaient autour des restants de son repas. Le sang s’infiltrait déjà dans les sillons de la terre. Elle n’osa pas se regarder, elle était blessée de partout. Elle le sentait. Ses pattes tremblaient violemment sous son poids et elle sentait l’odeur de son sang autour d’elle. Ils ne l’avaient pas raté. Mais elle non plus.
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