Black Wolf
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 Un brin de courage pour trois brins de folie LIBRE

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Nelwyn

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MessageSujet: Un brin de courage pour trois brins de folie LIBRE   Un brin de courage pour trois brins de folie LIBRE Icon_minitime1Ven 10 Juil 2009, 09:48

    La journée commence à peine. Les rayons du soleil caressent la surface doucement galbée de l’eau. Ils font miroiter des reflets multicolores sur les délicates vaguelettes qui viennent mourir à tes pattes. Toi tu te tiens face à l’océan, tu l’observes entre ces deux falaises rocheuses dans laquelle s’enferme la Lagune aux Sirènes. Le sable s’est accroché à ton pelage gris comme les pierres. Tu ne t’en préoccupes pas, trop concentré par cette immensité bleu marine qui te défie par son calme et sa fureur contenue. Au fond tu l’admires, tu t’identifies à elle, à cette entité universelle capable de te briser d’un seul coup selon l’injonction du vent. Mais tu es dur à la peine, l’entraînement et l’habitude sont trop ancrées en toi pour que tu laisses surgir hors de toi ta véritable personnalité. Celle d’un loup au cœur pur et à l’âme noble.

    Cette image, ce semblant d’être est caché, enchaîné tout au fond de toi. Des jours, des mois, des années le recouvrent de ce masque froid, arrogant et silencieux que tu t’es toi-même confectionné. Pourquoi ? Pour te protéger. De quoi ? De tout. Tes griffes labourent laconiquement le sable humide tandis qu’un torrent d’images et de sensations envahit ta tête. C’est trop douloureux, le courant de ce torrent t’entraîne dans les souvenirs de ta mémoire. Tu ne peux pas résister. Les images s’imposent à toi. Une rivière déchaînée. Un tapis d’herbe souillée par le sang. Ton sang. Le sang d’un autre. Et toi, hagard et effrayé. Premier souvenir. Première blessure. Il semble que ta vie commence ici, au bord de cette rivière. Couvert de sang, de poussière et de honte tu n’as pas cherché à comprendre. Tu as fui, la queue entre les pattes. Et tu t’es caché, de nouveau-né ensanglanté tu es devenu un fugitif. Très vite la présence d’autres loups sur cet immense territoire s’est imposée à toi. Tu as refusé tout contact, fui tout rapport avec ceux de ton espèce.

    Les lunes ont passé, perpétuant leur cycle dans les cieux, s’ouvrant et se refermant dans les ténèbres de la nuit tandis que toi, tu es petit à petit devenu aussi insensible que ces pierres que les marées rongent un peu plus chaque année. Ton corps de jeune loup s’est transformé. Tu as acquiert force, agilité et tactique. Des muscles puissants ont gonflé tes membres et les mâchoires de louvart que tu avais sont devenues des armes de tueur. Tes peurs se sont muées en force et tu as appris à utiliser chaque parcelle de l’univers pour devenir un vrai loup. En tout point tu es parfait. Les louves s’attardent à ton passage jusqu’à ce que tu grognes pour les éloigner. Peu à peu tu as acquis une réputation où s’entrecroisent le respect, la crainte et la fascination. Mais vieux sage a dit : la perfection n’existe pas. Il ne te manque qu’une chose…

    Une chose que tu as eue il y a longtemps, au gué de cette rivière rouge. Une chose que tu t’es toi-même arrachée, incapable de supporter ces vagues d’émotions. Une chose que tu ne retrouveras plus à présent. Une chose qui, tu le sais, te rendrait à coup sûr irrésistible. Mais non, ton cœur tu l’as décimé aux quatre vents, tu ne l’as pas offert à la lune ou au soleil, tu l’as détruit, tu l’as arraché de ta poitrine puis tu l’as déchiré jusqu’à ce que les larmes rouges de ce cœur se soient effacées de toi. Que tu n’entendes plus ton mal-être, tes pleurs et tes craintes. Qu’il ne reste que ton nom.

    Tu inspires profondément, les images refluent dans ton esprit et tu retrouves peu à peu ton calme. Le regard obstinément tourné vers la ligne d’horizon, tu ne penses plus à rien. Ton être est envahi par la respiration de l’océan. Il semble te murmurer quelque chose mais ses paroles sont confuses, tu ne les comprends pas. Tu fronces les sourcils un moment pour discerner des propos cohérents puis las de ce manège, tu te détournes de l’eau et vas t’allonger à l’ombre d’un palmier. Les feuilles larges de l’arbre offrent un espace de fraîcheur que tu goûtes avec un plaisir simple. L’été n’est pas ta saison préférée, il ne te ressemble pas. Il est ton exact opposé et tout t’agace en lui. Il exulte le bonheur ce qui te répugne. Les effusions de joie ne sont pas ta tasse de thé. Loin de là. Tu soupires et observe d’un œil indifférent les va et vient de l’océan sur le banc de sable que tu as choisi pour passer la matinée et récupérer de ta nuit de chasse. La carcasse de ta proie gît non loin, elle attire les charognards du coin sous ton attention placide. La chaleur et l’ombre, le calme et le bercement de l’eau t’assoupissent. Tu poses la tête sur tes pattes et soupires d’aise.
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Eowa

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MessageSujet: Re: Un brin de courage pour trois brins de folie LIBRE   Un brin de courage pour trois brins de folie LIBRE Icon_minitime1Lun 30 Nov 2009, 00:45

Lorsque la vie les a quitté tu n'as jamais pensé qu'un jour une partie de toi-même partirait aussi pour ne jamais revenir, les rejoignant au pays des morts ... Désemparée, triste, terrifiée, la seule chose que tu as pu demander c'est si cette louve aussi noir que la nuit pouvait t'emmener dans sa meute, cela faisait si longtemps que tu n'avais pas vécu avec d'autres loups, préférant la solitude. Mais pourquoi ? Cela remonte à tellement longtemps que tes souvenirs ne sont plus assez net pour que tu puisses les lire. Finalement tu t'es habitué à cette vie dans la meute, oubliant même la guerre avec l'autre meute, les combats ce n'étaient pas pour toi, tu préférais tellement jouer et t'occuper des louveteaux ; ainsi tu es devenu une nourrice ... C'est à cause de cela que tu t'es retrouvée sur un territoire black, à cause de ton innatention etde la pacivitée face à la guerre. Fait attention à toi ...


Chaque meute dispose de son territoire bien définit, les solitaires y sont parfois admis s'ils ne viennent pas chercher combat et douleur, les autres loups des autres meutes y sont chassés à coup de dents et de griffes pour les dissuader de revenir un jour rôder par là. La lagune aux Sirène appartient à l'une de ces meutes, les Black plus précisément. L'eau de la mer s'échout doucement sur le sable fin, le lieu ressemble à s'y tromper au paradis, l'air est doux, pur et les oiseaux tropicaux bersent doucement les quelques animaux venant se reposer sur le sable chaud. La mer est peuplée de poisson haut en couleur qui nageront entre vos pattes pour votre plus grand plaisir. En cette douce matinée naissante le soleil projètent ses premiers rayons sur la surface de l'eau, des reflets de toute beautée apparaissent alors pour le plaisir des yeux ..

C'est dans ce lieu que nous retrouvons un animal qui aurait mieux fait de changer de destination, en effet une jeune louve white se promène sur un territoire appartenant au black d'un pas léger et silencieux. Pourquoi est-elle là ? Provocation ? Folie ? Envie de guerroyer ? Rien de tout cela, elle n'a pas fait attention à sa destination et sa curiosité l'a emportée sur tout le reste, à présent elle espère juste ne pas rencontrer de Black .. Et puis peut-être ne la remarqueront-ils pas, ou alors elle échappera aux combats, elle n'est pas agressive ... Après il faudrait déjà qu'il repère son odeur, comme celle des black sur le territoire les odeurs des loups sont difficile à repérer derrière toutes les odeurs de mort et de maladie qui elles, ne font aucune distinction entre les territoires, elle vont partout.

Dans les yeux de la louve nous ne pouvons rien disserner, la vie les a quitté depuis longtemps et son pas assuré montre qu'elle s'y est bien accomodé. Evitant avec facilité et légèreté les obstacles sur son chemin elle marche tranquillement jusqu'à cette étendue d'eau qu'elle a senti il y a peu de temps. Quelques traces de boue parcours son pelage blanc mais elle n'y fait pas attention, bien qu'elle sente leur poids sur sa robe. Après tout qui y ferait attention ? La plupars des loups qu'elle rencontrait recherchait des proies et ne prenaient pas le temps de se poser 5 minutes pour discuter ou n'importe quoi d'autre. Des whites elle en avait recroisé tellement peu, la maladie en avait tellement emporté, maudite soit-elle !

Accélérant légèrement le pas sous le coup de la tristesse et de la colère elle déboucha enfin sur la lagune, elle sentit l'air vif venant de la mer et le goût salée de celui-ci, avec un sourire elle marcha jusqu'à l'eau et y trempa ses pattes avant de relever vivement la tête, une odeur de sang frais ... une proie mangée et non loin de là l'odeur d'un loup ... solitaire ... Elle se retourna doucement et fixa le lieu où était posé le loup, sans bouger un muscle elle retint légèrement son souffle, guettant sa réaction ...
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Nelwyn

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MessageSujet: Re: Un brin de courage pour trois brins de folie LIBRE   Un brin de courage pour trois brins de folie LIBRE Icon_minitime1Jeu 31 Déc 2009, 17:29

    Sitôt tes yeux fermés, un rêve s’empare de toi. Nourri par ton inconscient, tes souvenirs et tes pensées il grandit derrière tes paupières closes. De chimère minuscule il mûrit, se colore de sang, d’hurlements et de pleurs déchirants. Soudain inquiet, tu n’oses plus avancer dans la lumière de ce rêve. Tu sembles reculer mais un sentiment te retient de te réveiller. Trop fier pour abandonner face à un stupide rêve. Tu fais un pas dans la lumière d’un soleil écarlate et devient spectateur de tes propres peurs. Il y a un loup. Non deux. Ils sont au milieu d’une plaine où coule un long fleuve que les reflets du soleil colorent d’un vermillon soutenu. La gorge nouée, tu détournes ton attention de la rivière de sang. Les deux loups se font face. L’un te rappelle vaguement toi mais ce souvenir est lointain, floué par les années. Tu n’as alors que deux ans. Du moins c’est l’âge que tu parais avoir. Face à toi se tient un imposant loup. Babines retroussées sur une imposante rangée de dents. Pelage gris perle. Entre vous deux la ressemblance est frappante, presque choquante. Il n’y a que les yeux qui diffèrent. Il les a noirs comme l’encre, tu les portes gris lune. Un frémissement parcourt ton échine et remonte le long de ton dos. Il t’a suffit d’un regard pour comprendre. Ce loup qui se tient face à toi, dont tu as cherché le visage pendant des années sans t’en rappeler, celui que tu ne vas pas tarder à tuer te semble-t’il et qui gronde contre toi… n’est autre que ton propre père. Les deux combattants se jettent l’un contre l’autre. Tu bondis pour les séparer en poussant un hurlement d’effroi.

    Tu es sur la plage de la lagune. Tremblant de peur et de rage. Une rage sourde contre l’être mutilé que tu es. Ton propre père ! Mâchoires contractées pour ne pas céder à la fureur qui déferle en toi, tu détournes le regard de l’océan qui te paraît soudain moins fascinant, moins semblable à toi. Lui n’a pas commis de parricide. Écœuré par toi-même, par ce rêve ou plutôt ce souvenir que tu ne peux envisager autrement que comme une vérité enfouie depuis bien trop d’années et dévoilée au grand jour, tu te relèves, t’ébroue pour te débarrasser du sable qui s’est accumulé sur ton pelage dont tu ne supportes plus la vue ni la couleur à présent. Tu t’apprêtes à quitter ces lieux. T’arrête net.

    Elle est là. Elle te contemple de ses yeux orangés où se disputent peur et curiosité. A ton égard probablement. Elle guette ta réaction face à sa présence. Elle risque d’être déçue.
    En une seconde tu passes en position de menace. Échine courbée, gueule ouverte sur une mâchoire de tueur et regard furibond, tu laisses rouler un grondement inquiétant. Lourd de sous-entendus. Tu restes, tu meurs. Tu pars, tu vies. Tes prunelles acier braquées sur elle, tu avances d’un pas et grogne plus dangereusement pour lui faire comprendre qu’elle n’est pas la bienvenue. Son statut de louve ne la protègera pas longtemps de la colère qui fait rage en toi. Tu as déjà tellement tué, tu peux recommencer. Quitte à être un monstre sans cœur, autant le faire comprendre directement. Tuer n’est pas ton plaisir mais ta fatalité. Un acte sorti tout droit de ton Enfer personnel pour te tourmenter éternellement. Tu es né tueur, destiné à ôter la vie et c’est en tant que tueur que tu mourras, la mémoire gorgée du sang de tes victimes. Voilà ton destin Nelwyn.

    Oserais-tu le défier ?



    ( Désolée du retard =/ )
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Eowa

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MessageSujet: Re: Un brin de courage pour trois brins de folie LIBRE   Un brin de courage pour trois brins de folie LIBRE Icon_minitime1Dim 14 Fév 2010, 20:31

[ chuis pas mieux sur ce niveau là -- Maaa ma pauvre Eowa Un brin de courage pour trois brins de folie LIBRE 318448 ^^
au fait je reprend juste ça : "Elle te contemple de ses yeux orangés où se disputent peur et curiosité" > ses yeux sont couleur de brume, c'est à dire blanc laineux ^^ et on peut pas vraiment y disserner grand chose comme elle est aveugle ^^.
Et pardon pour le post', j'arrive pas à faire mieux -- ]


Tu ne voulais que parler un peu peut-être ou alors passer sans embrouille et pourtant ce loup solitaire se retourne soudain violamment contre toi, il avant d'un pas en grondant plus fort voyant que tu ne bouges pas et tu peux sentir sur toi son regard dur et sans émotion "agréable et douce". Pourtant tu ne bronches pas vraiment ...
Doucement les souvenirs te submergent face à ce loup, tu te revois il y a de cela bien des années, avant que tes pattes te conduisent dans ces terres ...
La monde t'avait rendu si triste et agressive envers les autres, seule, traquée, épuisée tu n'avais pu que te retourné en grognant face à cet univers impitoyable. Et puis tes pas t'avait guidé ici, en ces lieux si apaisant des loups avaient sû guérir ton coeur et tes souvenirs avec leurs mots doux et leur gentillesse. Tu leur en serais toujours reconnaissante.
Même lorsque la noirceur avait atteind ton regard tu n'avais pas abandonné et progressivement tel un louveteau avait apprit à chasser, à courir et à combattre comme un véritable loup. Même si tu ne voyais pas avec tes yeux tu pouvais voir les choses grâces à ta truffe, à tes pattes, à ton corps.
Tu n'étais pas si différente que ça ...

Tu ne bouges plus d'un muscle face à lui et te redresse doucement, calme, posée, sans crainte certes mais avec beaucoup de respect et de douceur. Tu tournes la tête vers lui et écoute ses grondements, fureur, rage, il te ressemble, ou plutôt te ressemblait. Mais tu n'étais pas totalement comme ça, pas à ce point, qui est-il ?
Tu attends sa réaction les muscles légèrement tendu, s'il attaque tu devras choisir ; riposter ou fuir. Le fait que tu sois aveugle ne changera pas ta décision, tu sais te battre, tu as appris et tu pourras l'affronter mais tu te demandes à quoi cela servirait. Il semble gros et fort, ferais-tu le poids ?
Tu peux aussi fuir la queue entre les pattes pour ta survie, tu connais la forêt, respire avec elle et tu peux éviter les obstacles en alliant vitesse et grâce mais ça serait comme l'abandonné. Tu es bizarre.

Restant face à ce loup elle restait immobile, elle ne voulait pas partir car elle pensait que toute noirceur avait sa part de blancheur, et elle le comprenait dedans. Eowa n'aimait pas la violence, elle ne l'amait plus et donc leva sa patte pour faire un pas en avant, elle fit un autre pas en le fixant de ses yeux ternes puis s'arrêta de nouveau et sourit faiblement, doucement avant de fermer les paupières.
A présent elle attendait son choix, se calmer ou l'attaquer.
Pour elle c'était la vie ou la mort.
Mais son corps ne tremble pas, elle rouvre les paupières et son visage est toujours tourné vers lui, il est facile à repérer avec ses grondements. Au fond d'elle-même elle a un peu peur mais ne veut pas se le montrer, sinon toute chance de vaincre, de fuir ou de le calme est perdue d'avance.

La combat ou la fuite ...
Le sang ou le regret ...
La mort ou la vie ...
C'était ça, la vie d'un loup.
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